AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Mimeko


En cette deuxième moitié du 19ème siècle à Lisbonne, Jorge de Brito, un ingénieur agricole est marié à la belle Luiza, charmante et rêveuse qui passe son temps entre thés entre amies et déplacements chez sa couturière ou sa modiste. L'arrivée de Bazilio, le cousin de Luiza, va bouleverser la vie de la jeune femme. Ce dandy, revenant du Brésil en passant par Paris, était son amour de jeunesse. Lorsque Jorge doit partir plusieurs mois en Alentejo pour son travail, Luiza est plongée dans les affres de ses sentiments contradictoires entre fidélité et fantasmes amoureux suscités par un Bazilio sûr de lui et conquérant.

José Maria de Eça de Queirós, s'empare, avec le cousin Bazilio, de la société bourgeoise lisboète de la fin du 19eme siècle en tissant une histoire à l'instar de celle d'Emma Bovary. Avec beaucoup d'humour et un esprit caustique assez piquant, il y décrit les hommes politiques, les écrivains, un futur médecin toujours mis à l'écart parce que n'ayant aucun réseau personnel et des femmes pour certaines trompant allégrement leur barbon de mari et, pour les domestiques, celles qui méprisent leur maîtresse, essayant de leur extorquer argent ou faveurs pour améliorer le tout venant. C'est donc une galerie de portraits decrivant la bourgeoisie lisboète mais qui peut s'étendre et s'apparente à la bourgeoisie européenne émergeant à la fin du 19eme siècle.
Même si l'intrigue est très vivante et décrit bien les tensions du milieu social dans lequel evoluent les personnages, elle s'essouffle sur la distance, avec pas mal de longueurs et l'humour du début s'effiloche pour se changer en un vaudeville un peu ennuyeux et en drame convenu.
Le cousin Bazilio est intéressant du point de vue social mais tourne un peu au roman bourgeois sur la fin.
Commenter  J’apprécie          410



Ont apprécié cette critique (41)voir plus




{* *}