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Critique de JenckFraner


Ça commence comme une quête identitaire. Après la mort de son père, une jeune femme découvre les lettres de sa mère qui les a abandonnés il y'a longtemps. Pour découvrir qui était vraiment cette femme partie travailler dans l'humanitaire, elle entame un voyage pour se rendre au coeur d'un camps de réfugiés, Bidibidi, en Ouganda…

« Il y'a des femmes qui ne trahissent pas leurs rêves, malgré les obstacles, malgré leur religion et malgré le destin conjugal auquel on les assigne. Même entre les murs d'un foyer qui les tire vers le bas, elles se redressent avec une éblouissante détermination. »

En cherchant à comprendre cette mère partie du jour au lendemain, Minga découvre les réalités qui se jouent loin de son monde, au sein d'un camps où les victimes de la guerre tentent de se reconstruire. Car la folie des hommes, le désir d'abimer, la soif de détruire sont comme une maladie qu'on ne peut enrayer. Pas même à l'intérieur d'un camps. Alors Minga enquête. Cherche à comprendre la vérité sur cette femme, sur ces femmes qu'elle rencontre dans sa quête. Veronica, Rose, Jane sont autant de victimes qui se redressent avec force devant la barbarie.

Charline Effah nous offre ici une histoire terrifiante de réalité et pourtant, pourtant, une indicible douceur se dégage de son écriture. Et beaucoup de très belles phrases. le propos est violent, effarant car trop vrai. Mais la façon de l'exprimer est d'une grande justesse, sans pathos, sans jugement. Et puis il y'a l'espoir, la solidarité, la lutte, l'amour aussi, pour aider à se relever de l'innommable. Et cette puissance que chaque femme a en elle quand il s'agit de survivre. 🤍

Sans oublier le cocon de notre canapé qui nous rappelle que la vie n'a pas la même valeur partout.
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