AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de marielabrousse1


Ce roman m'intéressait depuis que j'ai repéré son titre en VO (This Is How You Lose the Time War), et plus encore quand j'ai su l'idée de base : une version SF épistolaire de Roméo et Juliette avec des personnages post-humains queer sur fond de guerre temporelle. Alléchant!

Bon, j'ai eu du mal à rentrer dedans. Il faut dire qu'on en sait très peu sur le contexte de cette fameuse guerre temporelle, perçue à travers les yeux des deux héroïnes, Rouge et Bleu, pour qui les objectifs finaux de leurs factions respectives (l'Agence et le Jardin) restent plutôt flous – ce qui est assez crédible, quand on y pense. Leurs méthodes pour communiquer l'une avec l'autre, par des messages éphémères qui ne doivent laisser aucune trace dans le temps, est franchement inventive et assez drôle à suivre. Mais j'avoue que le rythme m'a vite paru répétitif (l'une des protagonistes, en mission pour son camp, trouve une lettre, puis on a le contenu de la lettre, puis on passe à l'autre protagoniste qui trouve sa réponse, etc.) Et la forme des lettres elles-mêmes, pour amusante qu'elle soit, me faisait l'effet d'une surenchère presque grotesque et un peu lassante à la longue.

Et pourtant… je ne saurais pas dire où se situait le point de bascule, mais l'ensemble a fini par m'envoûter. L'évolution de la relation entre Rouge et Bleu est très bien décrite et bien rendue par leur échange de lettres. Quelques variations sur le rythme finissent par casser tout doucement son aspect répétitif. Quant à la plume, ou plutôt les plumes, puisque l'histoire est écrite à quatre mains : wow! J'ai souvent du mal avec les styles fleuris et poétiques, d'autant plus quand il s'agit d'une traduction, mais là, elle m'a complètement emportée – même quand je ne comprenais pas tout ce qu'elle racontait. Preuve s'il en faut que la science-fiction n'est pas un genre froid, uniquement tourné vers l'action et dénué d'émotions. Et preuve s'il en faut que la poésie peut très bien prendre la science-fiction au sérieux.
Commenter  J’apprécie          561



Ont apprécié cette critique (56)voir plus




{* *}