Ce TPB Stormwatch, tome 3 : Change or die est un peu le point culminant de la carriè
re de Stormwatch, sous la plume de
Warren Ellis, avec aux crayons,
Tom Raney,
Oscar Jimenez et Michael Ryan.
Plantons le décor.
Paru sous le label Wildstorm alors que celui-ci voguait encore sous le pavillon Image (ça y est, ça devient compliqué), STORMWATCH est une équipe de super-héros aux ordres de l'ONU (un peu comme l'ont été la JLA et les AVENGERS)
Pour faire simple, disons que la série, du #0 au #36 est on ne peut plus classique. Des méchants, des gentiils, des super-pouvoirs, pif paf pouf, rien de nouveau sous le soleil.
C'est à l'arrivée de
Warren Ellis que la série va prendre son envol (et commencer sa publication en France), un envol politique et peu ava
re de complots en tout genre.
Donc, nous voila avec une équipe de super-héros, dirigée par Henry Bendix alias Weatherman, seul capitaine à bord, relié mécaniquement à la station spatiale Skywatch.
Sous ses ordres, 3 équipes de 3-4 héros. Stormwatch Prime, équipe principale, Stormwatch
Red, équipe de renfort et Stormwatch Black, équipe de l'extrême spécialisée dans les missions "crades".
Là où Stormwatch va prendre son intérêt, c'est quand le grand patron Weatherman, va vouloir imposer "son" ordre mondial, sa version de la sécurité à la planète entière, sous couvert d'espionnage, de manipulations, de complots, et en usant des ses héros idéalistes comme des marionnettes.
L'Arc-Story présenté ici, Change or Die, symbolise la fin d'une époque. Weatherman exerce une pression chaque jour plus violente, et c'est en affrontant une équipe de héros symboliques, librement inspirée de la JLA, que les choses vont prendre un tour sinistre, laissant entrevoir la véritable facette du Weatherman.
La série v1 s'achève de façon apocalyptique, et
redémarre avec la v2 et un Stormwatch remanié qui va cette fois essayer de réparer les dégâts occasionnés par Bendix.
Mais ce ne sera que pour s'apercevoir que la toile de l'ex-Weatherman est encore plus complexe que ce que l'on pouvait imaginé.
Stormwatch, une fois sa maturité atteinte, fait partie des séries de haut vol en matiè
re de critique sociale et politique. Les pouvoirs en place en prennent pour leur grade et
Warren Ellis joue puissamment sur la théorie du complot chère aux Américains pour dresser un tableau sombre et sinistre, à des kilomètres des univers presque roses bonbon des concurrents Marvel et DC.
Une merveille.