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Critique de Crossroads


Elliott et Clarence, unis dans la fraternité comme dans la douleur.
Un passé familial tourmenté et c'est le guide des établissements pour jeunes délinquants qu'ils se proposent de feuilleter, n'attendant rien de la vie si ce n'est une nouvelle incarcération visant à expier leurs dernières fautes, avant de remettre le couvert.

Earl Sheridan, celui par qui tout commence et tout finit.
Un modèle de bestialité pour Elliott, un allumé de la cafetière pour son jeune frangin.
Ils vont tracer la route, un moment. le temps de se faire un nom dans le petit monde feutré du serial killer. le temps de se trouver une ligne de conduite pour ses deux jeunes acolytes. le temps de fuir pour sauver sa peau, à défaut de la faire à qui oserait s'immiscer entre un tout jeune fugitif et son noir destin...

Ellory nous la joue tour operator pour ce road-movie nerveux et sanguinolent à travers l'Amérique des sixties.
Un voyage d'une violence inouïe où animalité et quête de rédemption se taillent la part du lion.
Deux frangins, deux trajectoires, deux destinées estampillées poisse de compet' ascendant chaos.

Ellory, une fois n'est pas coutume, y va franco du début à la fin. Point mort, connait pas. le gars démarre en sixième et trouve encore le moyen de pousser le bolide dans ses derniers retranchements une fois le drapeau à damier abaissé.

C'est beau et tragique à la fois.
Certaines scènes, pourtant à la limite de l'insoutenable, possèdent la beauté du diable.
Véritable maelström d'émotions contradictoires, ce récit assure comme rarement sans faire montre de réelle faiblesse scenaristique.
Mauvaise Etoile est visuellement d'une efficacité redoutable et pourrait facilement faire la nique à un Tueurs Nés, voire un Bonnie and Clyde pour peu qu'un réalisateur digne de ce nom daigne se pencher sur ce petit bijou d'(in)humanité. Max Pécas, si tu me lis...
4.689/5


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