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Critique de bilodoh


Une intrigue intéressante, mais des erreurs de cohérence ont gâché mon plaisir.

L'intrigue se passe dans un village minier fictif du nord-est du Canada où vit une famille guettée par la folie et les malédictions. Des jeunes filles sont retrouvées mortes, déchiquetées. Pas d'enquête sérieuse, on conclut à l'accident et à la rencontre d'animaux sauvages. Mais ces morts marqueront le destin de la famille et d'un homme qui y retourne plus de 25 ans plus tard.

J'ai lu quelques romans de R. J. Ellory que j'avais beaucoup aimés. Mais là comme il s'agit d'un pays que je connais bien, j'ai du mal à passer par-dessus les erreurs, l'auteur ne connait vraisemblablement pas grand-chose du Nord, du froid et de la luminosité. Je suis d'accord pour que l'auteur invente un milieu de vie et des gens paumés qui n'existent pas, un lieu où vivent aussi de dangereuses bêtes tout aussi imaginaires.

Le discours sur le froid m'a d'abord fait sursauter, lorsqu'il écrit : « En été, il aurait peut-être roulé de nuit, mais avec des températures qui descendaient jusqu'à moins quinze, autant se condamner à mort. Même dans l'habitacle, les radiateurs n'auraient pas su à arrêter le froid. (Sonatine, p.46) », ça détonne tout à fait pour une Québécoise. S'il ne fait que moins quinze, c'est une belle nuit d'hiver et les « chaufferettes » des autos sont tout à fait suffisantes pour assurer une température confortable dans l'habitacle. Pour être un peu crédible, il aurait pu parler d'une nuit à moins 40…

L'auteur s'emmêle aussi complètement dans le calendrier de la luminosité. En effet, dans ces régions très nordiques, il nous dit que l'hiver il fait noir presque toute la journée alors que l'été il ne fait presque pas nuit, et c'est exact, ça correspond à la réalité. Mais ensuite, dans son voyage où il vient de nous dire qu'il n'est pas en été, « Il regarda sa montre - 4 h 40. Les premières lueurs du jour traversaient un horizon froid et gris. » (Sonatine, p.111) Si on est en hiver, le lever du jour ne sera sûrement pas à 5 h du matin, mais peut-être juste à 8 ou 9 h.

Et à contrario, « Le jeudi 17 mai, Madeleine était partie au terminal ferroviaire pour récupérer un paquet de sujets d'examens. La journée de cours était presque finie, et il faisait déjà nuit. (Sonatine, p.282) ». Si on prévoit que le soleil ne se couchera pas du tout le 21 juin, le 17 mai, les jours seront déjà très longs, il fera clair encore clair à 21 heures.

Bon, assez de « chialage », j'arrête la critique. Je suis déçue, mais d'autres pourraient apprécier ce polar malgré tout.
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