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Critique de Yvan_T


Avec ce deuxième tome qui contient deux épisodes de moins que le précédent, Garth Ennis ("Just a pilgrim", "Preacher", "Le punisher", "Fury") poursuit sa destruction du mythe du super-héros. Si "Watchmen" montrait déjà des justiciers vieux, fatigués, alcooliques et bedonnants et que ceux de "The Authority" étaient sadiques, homosexuels ou toxicomanes, le tome précédent avait déjà démontré que "The Boys" poussait le bouchon encore un peu plus loin et ne respectait rien ni personne : pas les super-héros, certainement pas les femmes et encore moins les hamsters. Les "héros" d'Ennis sont arrogants, égocentriques, irresponsables et violents et, en marge d'une carrière axée sur le gain, la célébrité et le marchandising, ils s'adonnent à la drogue et aux abus sexuels.

Avec cette nouvelle histoire consacrée à Billy Butcher et ses boys (Hughie, la Crème, le Français et la Fille), Ennis continue de jouer délibérément la carte de la provocation. L'équipe mandatée par la CIA pour endiguer les débordements des justiciers en collant reprend donc du service et s'attaque cette fois aux pulsions sexuelles d'un superhéros nommé Tek-palladin. Si ce héros et son co-équipier Swingwing font penser à Batman et Robin, l'enquête policière proposée par Ennis traîne en longueur et n'est pas vraiment prenante. Reste alors des dialogues bien gras et des scènes explicites qui ne manqueront pas de faire rire, mais qui finissent par lasser. Graphiquement, le trait gras de Darick Robertson contribue à noircir l'image des vedettes du monde des comics. N'hésitant pas à s'inspirer du Kamasoutra pour humilier ses protagonistes, Robertson n'y va pas non plus avec le dos de la cuillère.

Dans le genre provocateur je préfère mille fois la saga "Preacher" de l'auteur.
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