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Critique de petch


« Il y a toujours mieux que la mort » : cette phrase issue du conte des frères Grimm « Les musiciens de Brême », auquel le titre du livre fait allusion, sert de fil conducteur à cette histoire épique. Enquist décrit la misère du monde ouvrier des années 1900, raconte leur vie plus que rude dans les scieries du nord de la Suède, leurs esprits soumis et engoncés dans la religiosité protestante. On suit Nicanor, jeune garçon fasciné par Elmblad, « agitateur » socialiste venu de Stockholm pour gagner du terrain idéologique sur le protestantisme de ces régions reculées. le bout de chemin passé ensemble les conduira à se heurter très violement à la population, quelque part entre le film « Délivrance » de John Boorman et l'univers de Lars von Triers.
Tout l'univers de Per Olov Enquist est présent dans ce roman écrit en 1978: le goût prononcé pour le roman historique, les personnages atypiques, la rudesse des milieux ruraux. S'ajoute ici une description sans fioritures de la difficile installation du socialisme chez les paysans-ouvriers du Nord de la Suède. On se perd un peu dans les noms des personnages et des localités, mais avec l'aide de Google Map, on prend plaisir à suivre les pérégrinations d'Elmblad et Nicanor tout au nord de la Scandinavie.
En conclusion, ce roman est très sombre, certains passages sont plus que difficiles, mais il est très intéressant d'un point de vue historique et social. Et le style lyrique et parfois poétique d'Enquist rend la lecture en définitive captivante.
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