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Critique de horline


Pour se faire une idée des ombres qui parsèment les chemins d'errance de la marginalité, il faut lire Ervé et ses Morsures de nuit.
Il a mis beaucoup de sincérité ingénue à se dévoiler dans ce journal de rue, journal de survie traversé par des mots incandescents, véritable chapelle pour une vie brûlée pendant de nombreuses années par tous les bouts. Ses nuits sont épaisses, elles ne laissent guère passer les rêves s'évaporant très vite en volutes de fumée, à coup de joint, à coup de poing, à coup d'alcool. À coup de coeur aussi entre rencontres d'ivresse, frères de galère, amours fugaces, tout un peuple broyé qui disparaît très vite tels des papillons de nuit.
Mais ces textes intimes ne sont pas un journal de défonce. Cheminant sans cesse sur une ligne de crête entre autodestruction et instinct de vie, l'auteur nous offre un véritable autoportrait chair à malheur et à révolte depuis son enfance qui n'a rien de tendre. L'écriture s'élève alors comme une rédemption au milieu de la misère, face aux heures fragiles où la raison vacille et la lassitude peut être dangereuse, il reste l'écriture...et Ervé nous offre de belles pages.
Entre phrases travaillées comme une matière qu'il faut parvenir à capter et phrases immédiates, les mots se bousculent créant quelques carambolages poétiques à même de donner plus de profondeur à nos propres existences.
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