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Critique de Bernacho


Mais enfin, Henri, est-ce que tu n'aimerais pas un peu trop... raconter des histoires ?

Je sais bien qu'on t'avait demandé d'essayer de renouveler l'intérêt pour ce mythe éculé. Mais qu'est-ce que c'est que ce laboureur vertueux qui épouse Electre, cette fausse naissance ? On attendait une tragédie. Tu nous inventes un roman. Tu nous avais fait le coup avec Hélène !

Tu réduis le choeur à presque rien, tu mets en scène n'importe qui. Tu n'oserais quand même pas prétendre avoir sorti la tragédie de son berceau et préfiguré le théâtre moderne ?

Je comprends qu'après Sophocle, le gant était lourd à relever, mais tout de même, avais-tu vraiment besoin de te moquer du mythe, et du vieil Eschyle ? Bien sûr qu'elle était stupide cette histoire d'empreintes de pieds, mais et la licence poétique alors ?

Et puis ce Deus Ex Machina à deux drachmes à la fin… Henri, ne refais plus jamais ça, c'est tout simplement mauvais.

Et puis laisse moi te dire que tu mélanges un peu tout : le tragique, toutes les réflexions sur la vertu et la naissance, etc., les scènes gore, le trivial paysan, la plaidoirie de Clytemnestre, la pub pour tes autres pièces. Patchwork d'impressions : ça manque un peu d'unité de ton, je trouve.

Bref, je suis désolé, mais je retourne chez Sophocle.

(voir Electre de Sophocle et les choéphores d'Eschyle pour les épisodes précédents. J'espère qu'on me pardonnera cette familiarité avec Euripide)
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