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Critique de Stoffia


Une magnifique BD de SF, ambitieuse et métaphysique.

J'avais découvert et adoré Al Ewing avec Immortal Hulk et j'avais hâte de voir ce qu'il pourrait faire comme comic indépendant. C'était à la hauteur de mes attentes.

L'histoire se déroule dans un futur où tout le Voie Lactée a été colonisée. Comme souvent dans les Space Opera, le centre dense de la galaxie abrite le plupart des institutions et de la population. La périphérie, au contraire, est un immense territoire peu peuplé et mal régulé.

Sauf qu'au lieu d'en faire en énième Far West spatial, Ewing prend une autre direction.

Le principale occupation de la périphérie consiste à disséquer des cadavres géants des dieux qui dérivent depuis la galaxie voisine. Leur chair sert de nourriture aux voyageurs et la plupart des organes de revendent à prix d'or près de la capitale. La plupart des vaisseaux spatiaux sont donc des espèces de scalpel géant (mais minuscule comparé aux dieux), et chaque corps est dépecé par une nuée de vaisseaux qui se battent pour les meilleurs morceaux. Tout ça sous l'oeil attentif des inspecteurs du gouvernement qui peuvent écouter tout ce qui se dit à bord.

"Le vaisseau a des oreilles" est le leitmotiv du roman. Les équipages apprennent à parler et à utiliser des mots dans un environnement 100% surveillé.

Mais voilà, le capitaine du vaisseau protagoniste n'a qu'un rêve. Partir vers l'autre galaxie, et votre un dieu vivant.

Toute cette histoire est racontée de façon non-lineaire, avec beaucoup d'expérimentation stylistique, qui se sert du médium de la BD au maximum, sans jamais que cela n'alourdisse le texte.

5/5.

Seul bémol : le tome 2 est loin d'être à la hauteur de celui-ci.
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