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Critique de Dandine


Sur ma lancee, apres le Paris d'antan de Simenon, j'ai prolonge le plaisir en deambulant dans le Saint-Etienne du debut du XXe siecle avec le petit Charles Exbrayat. Dans ses souvenirs plutot, vu qu'il a ecrit ce petit livre quand il etait deja bien vieux et que cela n'a ete publie qu'apres sa mort.

Avec beaucoup de tendresse, teintee de l'humour feutre qu'il a toujours diffuse dans ses ecrits, il nous decrit ses parents, “une maman jolie et tenue pour telle par la bonne societe stephanoise, […] elevee chez les religieuses, a la fin du siecle precedent et, de ce fait – les braves filles ne pouvant donner ce qu'elles ne possedaient pas –, etait de savoir court. Cependant, point sotte, maman sut parfaitement tenir sa place dans le milieu bourgeois qu'elle frequentait”; un pere conservateur et cocardier: “chaque annee, quand arrivait la belle saison, il s'en allait, seul, passer huit jours en Alsace et a ma mere qui l'interrogeait sur la raison de ses voyages annuels, il repondait : – Pour leur montrer qu'on ne les oublie pas”. Et nous faisons connaissance aussi avec ses grand-meres, la blanche et la noire, la bonne et la mechante. Et nous nous promenons avec eux dans la longue avenue de la ville, “la Grand-Rue", quand les promeneurs n'etaient genes que par des chevaux. Et nous visitons les petits artisans dans “le vieux Saint-Etienne – ou le travail bien fait constituait, traditionnellement, l'orgueil meme des plus desherites”. Et nous sourions aux mots du vieux patois stephanois, le “gaga".

C'est tres court, une ecriture-emotion . C'est tres court, une lecture-bonheur.
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