Tout d'abord, je remercie bien chaleureusement Babelio ainsi que les éditions Sonatine de m'avoir permis de participer à la rencontre avec l'auteur autour de son dernier roman.
C'est toujours très chouette de pouvoir échanger avec un auteur qu'on apprécie.
Merci également pour l'envoi du livre.
J'ai passé un très bon moment de lecture.
Évidemment, je ne peux que me réjouir à l'avance lorsque j'entends « thriller psychologique » et « huis-clos ».
Dans ce roman, j'ai aimé l'ambiance générale par-dessus tout.
L'atmosphère est froide dans un Paris pluvieux, alors qu'un tueur en série rôde.
Quasiment toute l'action se passe dans l'immeuble de Charlotte, le personnage principal. Elle vit dans un bâtiment presque vidé de ses habitants et situé dans une rue peu fréquentée.
Trois ans plus tôt, un voyant lui a prédit qu'elle allait subir une mort violente le 28 octobre... et le jour J est arrivé.
On suit avec appréhension le déroulement de la journée de Charlotte. Son angoisse monte et sa paranoïa s'amplifie à mesure que le temps passe.
La cause ?
Son profil correspond en tout point à celui des précédentes victimes du tueur.
Persuadée d'être la prochaine sur la liste, elle n'a alors qu'un objectif : passer minuit pour déjouer la prédiction.
Mais chaque heure est un long calvaire.
Le livre est quant à lui, un véritable page-turner.
La lecture est très fluide avec des chapitres courts.
Ceux-ci sont parfois entrecoupés par des passages à la première personne où le tueur s'exprime.
On découvre sa personnalité et ses projets machiavéliques en parallèle de l'histoire avec Charlotte.
Pour casser la linéarité du récit, l'auteur fait également des retours dans le passé à Marrakech où tout a commencé avec la prédiction.
J'ai trouvé la lecture très prenante du début à la fin.
Par contre, ce n'est pas le genre de thriller psychologique qui nous met en ébullition avec un tas de questionnements.
Non, l'histoire est simple et très orientée sur l'aspect psychologique des personnages.
Je mets cependant un bémol à quelques détails de l'histoire.
J'ai tiqué sur un détail qui, pour moi ne colle pas avec la personnalité du tueur. Il est maniaque à l'extrême et fait particulièrement attention à ne laisser aucune trace. Il aime le travail bien fait comme il l'écrit et le répète.
Dans le passage où il va chez les voisins de Charlotte, il met ses gants de chirurgien et prend ses précautions.
Pourquoi l'auteur nous décrit un passage où il se couche dans le lit superposé de l'enfant pour attendre ? Tout ça parce qu'il rêvait d'en avoir un quand il était petit... quitte à laisser son ADN partout. Je n'ai pas compris. Où est passé son côté obsessionnel et maniaque qui contrôle tout ? Selon moi, ce passage est inutile et casse complètement l'idée qu'on se fait du personnage. Même s'il fatigue d'avoir échoué plusieurs fois dans sa mission, j'ai trouvé cette attitude pas vraiment adaptée à sa psychologie.
À la rencontre, l'auteur disait écrire au fur et à mesure sans connaître la fin de son histoire à l'avance. On le ressent à la lecture.
Le fait d'introduire subitement un nouveau personnage (celui d'Anatol) pour fixer l'attention du lecteur dessus avant la fin, est une solution un peu trop facile je trouve. Tout comme le fait que le tueur soit complètement étranger aux personnages de l'histoire.
J'aurais voulu un dénouement un peu plus complexe.
La dynamique de l'intrigue fait grimper la tension.
L'anxiété de Charlotte prend de l'ampleur, tandis que le lecteur prie pour son sort et celui de son matou Grichka. (Je comprends mieux le clin d'oeil avec la présence du chat lors de la rencontre).
Plus on tourne les pages et plus on espère que Charlotte tiendra le coup jusqu'à l'heure fatidique.
Ce thriller psychologique est une course contre le temps... pour que celui-ci avance le plus rapidement possible.
Mais peut-on vraiment se dérober à la grande Faucheuse lorsque tout est écrit ?
Là est toute la question.
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