Formica, c'est l'histoire d'un repas de famille. C'est présenté comme un roman photo, avec des dialogues qui semblent avoir été rajouté sur des illustrations préexistantes, comme un cadavre exquis. C'est aussi construit comme une pièce de théâtre en trois acte, avec les choeurs comme dans le théâtre grec antique. Au départ, les participants au repas cherchent un sujet de discussion, ça m'a fait penser au Sens de la vie des Monty Python et cette scène dans le restaurant ou le serveur propose la carte des sujets de discussion, et aussi au film de Luis Bunuel “Le Charme discret de la bourgeoisie”. L'humour est totalement décalé, c'est un humour particulier qui a ses fans, dont je fait partie. Les dialogues ne semblent pas correspondre au images, c'est toujours loufoque, absurde et pourtant jamais gratuit, souvent cynique et percutant. Et moi, ça me fait me tordre de rire :
- Et en musique, vous aimez quoi ?
- J'aime bien le fa#
L'absurde comme le cultive Fabcaro nous projette face à nos contradictions, nos interrogations, il nous fait découvrir notre propre absurdité, l'inconsistance du monde, c'est vertigineux et pourtant totalement hilarant !
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