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Critique de Shagyam
Depuis que j'ai un nouvel alien dans le ventre, je me pose – naturellement – de nombreuses questions, notamment sur les relations complexes se nouant dans les fratries. Mon expérience personnelle – en tant qu'ainée -, les nombreux conseils des pédo-psychologues sur la gestion des jalousies, les études sociologiques sur la réussite des ainés, le récit effrayant des chamailleries tonitruantes des frères Gallagher… Tout cela se mêle en une bouillie bizarre et anxiogène. Et comme j'en ai un peu marre de me réveiller à 4H du mat' en me demandant « qu'est-ce que j'ai fait ?! », j'ai décidé qu'il était grand temps d'agir.
Certains trouveront peut-être que je m'y suis prise un peu tôt pour me précipiter chez mon libraire préféré afin de me procurer un livre sur la gestion de conflits : après tout, blotti dans mon ventre, Alien 2 n'a pas encore la possibilité matérielle de chercher des noises à sa grande soeur… Mais il existe déjà depuis longtemps, bien avant que je me mette à gonfler, dans nos conversations, notre façon de présenter son arrivée dans la famille – dans mes nuits d'angoisse, aussi… Alors, certes, il manquera à ce post le poids du témoignage concret, mais je pense qu'une telle lecture n'est pas inutile, même avant la naissance du deuxième.
Chez le libraire, mon choix s'est tout de suite porté sur Frères et soeurs dans rivalité. Pourquoi ? Parce que malgré leurs permanentes et leurs sourires très "soap opéra", les deux auteures sont reconnues dans le domaine de l'éducation positive.
image: http://livresetmioches.e-monsite.com/medias/images/fabermazlich.jpg
Fabermazlich
La preuve par l'exemple!
Autant vous prévenir: le style de ce livre fait très "ouvrage de vulgarisation nord-américain". Il est très scénarisé, et cela peut gêner: personnellement, j'ai d'abord associé le style à un manque de sérieux. Mais je dois admettre que cette vulgarisation outrancière, en plus de rendre la lecture plus facile, permet de personnifier le propos et de l'émailler d'exemples concrets ainsi que de réponses précises aux cas particuliers présentés au fil du récit. J'ai également apprécié que l'ouvrage s'adresse aux parents de tous les enfants, qu'ils soient très jeunes ou adolescents. Enfin, il a le mérite d'aborder, notamment au début et à la fin, l'importance que peut avoir cette lecture sur la résolution de conflits larvés que les parents peuvent entretenir avec leurs propres frères et soeurs.
Dans ce récit à la première personne, Adèle Gaber et Elaine Mazlich expliquent leur objectif: faire en sorte qu'à travers l'expérience de la fratrie, des enfants puissent acquérir des attitudes et des compétences leur permettant d'apprendre à résoudre des situations de conflits. Pour cela, le parent doit être capable d'écouter et d'accueillir les souffrances de l'enfant, sans les minimiser sous prétexte qu'il ne s'agirait que d' "enfantillages". En cas de conflit, il doit également laisser tomber la posture habituelle de juge, toujours génératrice de ressentiments, pour adopter celle de médiateur: l'objectif est de donner, dans la mesure du possible, des clefs pour que les enfants trouvent eux-mêmes des solutions.
Voilà en gros. Dans les faits, ça se traduit par 263 pages qui se lisent d'une traite, pleines de conseils, d'astuces, de situations concrètes. Et, ouf! Je dors enfin à peu près bien.
Lien : http://livresetmioches.e-mon..
Certains trouveront peut-être que je m'y suis prise un peu tôt pour me précipiter chez mon libraire préféré afin de me procurer un livre sur la gestion de conflits : après tout, blotti dans mon ventre, Alien 2 n'a pas encore la possibilité matérielle de chercher des noises à sa grande soeur… Mais il existe déjà depuis longtemps, bien avant que je me mette à gonfler, dans nos conversations, notre façon de présenter son arrivée dans la famille – dans mes nuits d'angoisse, aussi… Alors, certes, il manquera à ce post le poids du témoignage concret, mais je pense qu'une telle lecture n'est pas inutile, même avant la naissance du deuxième.
Chez le libraire, mon choix s'est tout de suite porté sur Frères et soeurs dans rivalité. Pourquoi ? Parce que malgré leurs permanentes et leurs sourires très "soap opéra", les deux auteures sont reconnues dans le domaine de l'éducation positive.
image: http://livresetmioches.e-monsite.com/medias/images/fabermazlich.jpg
Fabermazlich
La preuve par l'exemple!
Autant vous prévenir: le style de ce livre fait très "ouvrage de vulgarisation nord-américain". Il est très scénarisé, et cela peut gêner: personnellement, j'ai d'abord associé le style à un manque de sérieux. Mais je dois admettre que cette vulgarisation outrancière, en plus de rendre la lecture plus facile, permet de personnifier le propos et de l'émailler d'exemples concrets ainsi que de réponses précises aux cas particuliers présentés au fil du récit. J'ai également apprécié que l'ouvrage s'adresse aux parents de tous les enfants, qu'ils soient très jeunes ou adolescents. Enfin, il a le mérite d'aborder, notamment au début et à la fin, l'importance que peut avoir cette lecture sur la résolution de conflits larvés que les parents peuvent entretenir avec leurs propres frères et soeurs.
Dans ce récit à la première personne, Adèle Gaber et Elaine Mazlich expliquent leur objectif: faire en sorte qu'à travers l'expérience de la fratrie, des enfants puissent acquérir des attitudes et des compétences leur permettant d'apprendre à résoudre des situations de conflits. Pour cela, le parent doit être capable d'écouter et d'accueillir les souffrances de l'enfant, sans les minimiser sous prétexte qu'il ne s'agirait que d' "enfantillages". En cas de conflit, il doit également laisser tomber la posture habituelle de juge, toujours génératrice de ressentiments, pour adopter celle de médiateur: l'objectif est de donner, dans la mesure du possible, des clefs pour que les enfants trouvent eux-mêmes des solutions.
Voilà en gros. Dans les faits, ça se traduit par 263 pages qui se lisent d'une traite, pleines de conseils, d'astuces, de situations concrètes. Et, ouf! Je dors enfin à peu près bien.
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