AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de StCyr


Isserley écume les routes écossaises à la recherche d'auto-stoppeur de son goût, des hommes solidement bâtis, avec du muscle, de la viande. C'est une rabatteuse, une pourvoyeuse, une sorte de prédatrice de la route : autant d'individus pris en stop, autant d'hommes portés disparus.

Ce roman est une dystopie : l'humanité est réduite à des attributs bestiaux de mammifère bipède mâle et femelle, les êtes humains ne sont que des proies chosifiées d'un manège cynique et mercantile, l'homme est devenu "vodsel". La prose distanciée, le regard clinique, glaciale, renforcent et parachèvent l'impression d'un monde désincarné. Les détails inquiétants sont révélés à mesure, ménageant l'intérêt et éveillant une certaine inquiétude. Les métaphores sont originales et évocatrices.

Sous la peau a été écrit dans un conteste d'inquiétude sanitaire et alimentaire, durant la crise de la vache folle. C'est le théâtre d'un curieux renversement du rapport de force - les hommes rabaissés à la condition porcine, menant à s'interroger sur le sort que les humains réservent aux animaux destinés à garnir leur assiette. le livre invite aussi à porter un regard neuf et sans cesse émerveillé sur notre bien commun, la Terre.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}