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Critique de nath45


Camille Claudel Naissance d'une vocation
L'auteur Jeanne Fayard nous invite à découvrir l'éclosion de la vocation de Camille Claudel. Cette passion dévorante qui l' habitait déjà très jeune, nous la découvrons dans cette ouvrage dès l'âge de 10 ans. La famille Claudel réside à Villeuneuve sur Fère petite ville dans l'Aisne pendant les vacances. Dès le début septembre, ils retrouvent Bar-le-Duc où Louis Prosper le père occupe un poste de receveur de l'enregistrement. Louis Prosper est très près de ses enfants, surtout de Camille a qui il ne refuse presque rien surtout quand il s'agit de la passion de sa fille qu'il remarque très tôt. A l'opposé de sa femme qui se sent souvent désemparée devant ses trois enfants, n'ayant jamais reçu de marque d'affection elle ne sait pas avoir des gestes tendres avec ses enfants., ce n'est souvent que reproches, représailles.
Lors des dispute entre ses parents, Camille préfère se retirer dans la bibliothèque de son père, elle y retrouve un squelette dénommé « l'écorché » que son grand-père maternel à donné à la famille. Elle observe pendant des heures les os et les articulations du squelette, les proportions des différentes parties, elle s'acharne à faire des croquis, dont elle est souvent insatisfaite du résultat. Elle retrouve aussi à la cuisine Victoire, la vieille servante, Camille est fascinée par les mouvements de celle-ci quand elle pétrit, malaxe, façonne la pâte, Victorine finit toujours par céder et lui donner un morceau de pâte, dans ses moments Camille est toute absorbée à pétrir et transformer la pâte en personnage. C'est lors d'une sortie sur le marché que Camille s'émerveille devant le potier qui en plus de mouler des vases, des plats, modèle aussi des petits personnages avec rapidité, elle a envie d'en faire autant avec la glaise qu'elle a découverte dans la forêt et qu'elle transporte avec l'aide de son frère Paul dans l'appentis du jardin. « Camille sent que tout son être habité par un étrange frisson, lorsqu'elle malaxe et pétrit longuement la glaise humide et soue, et qu'elle voit surgir devant elle, des personnages en mouvement ».
Monsieur Claudel a une promotion et toute la famille déménage à Nogent sur Marne. Pour Camille cette ville sera le lieu où elle fera la rencontre du sculpteur Alfred Boucher qui lui fera prendre conscience de ses dons exceptionnels.
Après trois années passées à Nogent sur Marne, la famille déménage à Wassy-sur-Blaise, elle apprendra par son père que cette ville est réputée pour ses forges. Camille découvre dans un journal que le sculpteur Bartholdi est originaire d'Epinal, ville voisine et que la Statut de la Liberté a été coulée en bronze dans une usine proche de Wassy. Mails Camille ne rêve que de Paris, elle a dix sept ans et elle sait que sa vie est là-bas.Monsieur Claudel céde à sa fille, la famille s'installera à Paris sans lui, puisqu'il doit finir son engagement de fonctionnaire et il lui reste à faire une année à Wassy.
Le rêve de Camille devient réalité, Paris ! Paris ! elle prend des cours à l'Académie Colarossi, les jeunes filles sont très nombreuses ne pouvant pas intégrer l'Ecole des Beaux-Arts interdite aux femmes. Elle émerveille d'apprendre les perspectives, elle veut aussi travailler en atelier. Au retour de vacances Camille reçoit une lettre avec le cachet « Salon des artistes français », elle va pouvoir exposer pour la première fois, l'angoisse la tenaille, va-t-elle être prête ? A l'automne elle retrouve Alfred Boucher, elle veut lui présenter son travail, elle a besoin qu'un regard se pose sur ses sculptures, les professeurs de l'Académie ne regardant qu'à peine le travail des élèves. Alfred Boucher veut montrer le travail de Camille à un autre sculpteur Paul Dubois, directeur des Beaux-Arts. Les deux sculpteurs tournent autour des oeuvres de Camille, oubliant sa présence, leurs regards sont attirés par un modelage en terre glaise rouge, d'un homme penché et accroupi posé sur une sellette, Monsieur Dubois après l'avoir contempler se tourne vers Camille et lui demande si elle a pris des leçons avec Monsieur Rodin.
J'ai apprécié ce récit sur la naissance d'une vocation, l'auteur spécialiste de Camille Claudel a par son style intimiste pu me faire découvrir et apprécier Camille et sa passion.
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