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Critique de ClarenceM


Qu'il est curieux de la part d'un écrivain en fin de parcours de choisir pour thème l'entrée dans la vie d'adulte tout en utilisant une écriture à la première personne. N'étant pas à une surprise près concernant les écrivains russes, le parti pris est d'approcher avec méthode l'objet en question. On le soupèse (plus de 600 pages en édition Folio), on le feuillète, on se renseigne en parcourant les pages référencées de Babelio. On hésite. Il est capital de savoir où l'on met les pieds avec ce genre de littérature. Les intrigues s'accumulant et la liste des personnages aux noms aussi douteux qu'impossible à retenir sont autant d'obstacles qu'il convient d'apprécier avec justesse si l'on ne veut pas se retrouver sec au bout de 100 pages.
Pour être tout à fait honnête, j'ai trouvé l'intrigue incompréhensible et indigeste. Un jeune homme qui n'a pas été reconnu par son père et ayant été écarté du grand train de la vie bourgeoise se sent humilié et rumine sa vengeance. Dostoïevski articule avec beaucoup d'habileté un récit alambiqué en ménageant des suspenses et en créant beaucoup d'ellipses. C'est brillant mais c'est vraiment trop pesant.
Alors autant aller directement au chapitre IV de la deuxième partie, où l'on assiste à une conversation à haute teneur métaphysique entre le jeune héros et son père biologique. Ce passage est un sommet d'espièglerie mordante qui sonde les profondeurs abyssales de l'esprit humain. Là nous touchons du doigt l'âme russe.
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