La Guerre de la Faille, tome 3 : Silverthorn

Faire une suite au diptyque / livre scindé en deux Magicien, c'était risqué. D'une part parce qu'il n'y avait aucune fin ouverte à la fin de Milamber le mage, ensuite parce qu'on ne pouvait pas vraiment savoir si on pouvait reprendre les mêmes personnages et les situations inexploitées pour concocter un tout comestible. Ce qui donne ceci : Pug est totalement inexploité les deux tiers du livre puis redevient subitement très important ; l'auteur qui ne lésine pas dans l'horrible et la baston ; le retour du retour des ténèbres avec gobelins et compagnie (et scène très, très hardcore dans un lupanar). du reste... Tout est bon. Dites-moi si je me trompe.
Alors certes le monomythe du chevalier sauvant sa princesse y est revisité, mais de façon originale et adulte. Ensuite, l'auteur a une imagination incroyable (même si elle peut s'avérer horrible), les personnages restent fidèles à eux-même, et la fin, cette fois-ci très ouverte, nous fait saliver pour la suite. Deux faits seulement qui m'attristent : le fait que le traducteur ait fait du franglais (Épinedargent ou Argépine serait tellement mieux passé que Siverthorn), et qu'il y a une meute de kikoolols (ou pire : d'Académiciens soucieux du sort de la littérature actuelle) qui continue à s'amuser à mettre "fantasy" et "science-fiction" dans les étiquettes.