Entouré d'un incroyable et favorable bouche-à-oreille, Helena est un des romans événements de cette rentrée littéraire 2018 et c'est mérité !
C'est au milieu d'un de ces étés étouffants que le Kansas sait offrir à ses habitants, ponctué d'incendies et de tornades, que Jérémy Fel a placé les protagonistes de son thriller bien noir. Et il connaît bien les codes du genre, le bougre !
Viol, meurtres, captivité, poids du passé, dérives psychologiques, re-meurtres, vengeance, folie, fuite en avant... tout y est ! Fel déroule son intrigue comme il réviserait ses gamme au piano, appliqué, avec méthode en y ajoutant une part de son âme. C'est parfois un peu long (730 pages tout de même), mais n'est-ce pas le prix à payer pour alterner les rythmes comme Fel le maîtrise si bien ?
Car ça fonctionne ! On souffre puis espère avec Hayley ; on s'inquiète de la dérive schizophrènique de Tommy ; on a de l'empathie pour Graham, et ses deux clones, Amber et Glenn ; on est désemparé enfin aux côtés de Norma, mère courage, mère lâche, mère aimante, mère résignée... mais mère avant tout.
Les inquiétants corbeaux, maîtres du noir, planent sur Helena comme les lauriers d'un succès annoncé sur Jérémy Fel. Une confirmation attendue.
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