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Critique de NathalieUC


Tout a très bien commencé et jusqu'à la page 500, c'était plutôt addictif. Je me suis dit que je tenais un bon roman, très bon même malgré le sujet plus que glauque et peu novateur. Et vint l'essoufflement, l'ennui et je me suis lassée d'attendre l'arrivée d'Helena. J'ai continué pour elle. Qui est-elle ? D'où va-t-elle sortir ?
J'ai aimé la construction du roman, les alternances de point de vue, les retours en arrière éclairants, mais à partir de cette page 500, j'ai trouvé que beaucoup de choses étaient trop. Plus j'avançais, plus je diminuais le nombre d'étoiles alors que j'étais partie pour 4 étoiles voire plus.
Trop de passages avec l'ogre et les corbeaux (petit clin d'oeil à Hitchcock ?), trop d'hallucinations.
Trop de descriptions de tortures d'animaux ou d'humains, trop de sang et d'entrailles, trop de violence inouïe. Quand on pense en avoir fait le tour, il y en a encore. J'aurais préféré que cela soit un peu plus suggéré.
Trop de caricatures sur l'Amérique avec ce concours de mini miss, cette jeunesse dorée digne d'une série télé. L'auteur nous a même servi une tornade. Pourtant l'Amérique profonde est bien rendue durant cette canicule, les champs de maïs à perte de vue, l'ennui des jeunes et même des adultes.
Top de sexe, alcool et drogue pour ces jeunes.
Trop de descriptions sur ce qui s'est passé dans cette maison maudite depuis des décennies.
Trop d'incohérences, notamment avec la police pas très futée; trop de coïncidences.
Et puis, j'ai ressenti peu d'empathie pour les personnages, même pour ce pauvre Tommy. Un peu pour la petite Cindy et Graham, malgré les passages un peu mièvres avec les grand-parents de celui-ci. La plupart des personnages sont tour à tour victimes et tortionnaires. Mais même en ayant été victimes, je n'ai pas envie de les voir s'acharner sur des innocents.
Et puis finalement, enfin, Helena arrive. Et là je me dis, tout ça pour ça. L'auteur est un petit malin qui a trouvé ce moyen pour nous faire tenir jusqu'au bout. Qui sait si, sans ce personnage, que l'on a envie de rencontrer (puisqu'il donne quand même son titre au roman), on tiendrait jusqu'au bout ? Car l'auteur nous emmène trop lentement vers une fin qui ne peut être autrement.
Ce que je retiens de ce roman, c'est qu'on a besoin de l'amour d'une mère (et d'un père) pour se construire. Qu'on ne peut se reconstruire seul après de très graves traumatismes. Mais bon, c'est pas un scoop.
Et jusqu'où l'amour d'une mère peut-il aller ? Qu'aurais-je fait à la place de Norma ? J'espère surtout ne jamais avoir à me poser la question.
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