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Critique de MassLunar


Jusqu'au dernier ... le souffle d'un puissant western vient rafraîchir brutalement le rayon BD en cette fin d'année. Un one-shot impressionnant remarquable par la justesse de ses dessins , sa colorisation intense, son cadrage cinématographique et tragique et son histoire.
Jusqu'au dernier rejoint la tragédie du changement : celui de la fin d'une civilisation brutale sauvage à une civilisation brutale civil. Ce one-shot possède l'aura iconique d'un Il était une fois dans l'ouest , le fameux et dense western de Sergio Leone. Il s'incarne pleinement dans une dimension tragique et brutale où les cowboys sont remplacés par des êtres fourbes et encore plus dangereux derrière leurs masques de fausse civilité. le train repose sur des rails tachés de sang et c'est là toute la force du scénario de Jérôme Félix.
Ce dernier dépeint véritablement un western crépusculaire loin de toute sauvagerie romantique. Un pari difficile devant les importantes productions westerns en bd mais que le scénariste a su relever en choisissant le bon procédé d'un format one-shot percutant. Son histoire est tragique mais ne s'enlise pas non plus dans le registre d'une vengeance pure et dure. de ce fait, j'ai trouvé que ce titre se montrait assez original sur certains aspects et quand au traitement de son sujet, là ou certains scénaristes auraient peut-être voulu se la jouer davantage Impitoyable façon Clint Eastwood.
Mais pour moi la palme revient à Paul Gastine.
Je ne connaissais pas du tout le travail de ce dessinateur et Jusqu'au dernier m'a fortement donné envie de lire son précédent travail : la série L'héritage du diable.
Son graphisme tout en réalisme est juste captivant. Les visages, les expressions des personnages du sourire benêt jusqu'à la lueur dangereuse du regard, tout y est , tout est façonné magistralement renforçant encore plus l'aspect cinématographique de ce titre en y ajoutant un découpage et une colorisation donnant de véritables qualités photographiques à ce titre crépusculaire mais ô combien magnifique. Il ne manquait plus que la musique d'Ennio Morriconne pour accompagner le voyage.
Je regrette de ne pas mettre une note maximale mais Jusqu'au dernier aurait mérité de bénéficier d'un peu plus de pages, d'une version augmentée, un peu comme Les Indes Fourbes , autre gros titre graphique de cette fin d'année. Juste un peu plus et ce titre aurait été pratiquement parfait. Mais avouons -le , en seulement 70 pages, les auteurs ont su donner un très bon coup d'éclat à la bd western.
Allez, on repart pour une seconde lecture avant que le train entre en gare...
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