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Critique de Bellonzo


Sous l'aile du corbeau est un livre étrange. Il n'est pas d'un accès si facile. Je le qualifierai d'an-héroïque. le décor en est une île de l'Ouest canadien, près de Vancouver. Nature writing + Indianité, vous avez une idée du cocktail. Mais on est aussi un peu dans le survival. Cinq personnages se retrouvent dans la profondeur des forêts, fuyards, chasseurs, justiciers, ils sont tout cela à la fois. Nous ne quitterons jamais cette île fictive de Colombie Britannique. Fictives, la nation amérindienne Cumshewa et la tribu des Corbeaux le sont aussi, mais partiellement, l'auteur s'étant inspiré pour les décrire des traditions et des mythes des tribus amérindiennes de la Côte-Ouest et de plusieurs nations amérindiennes de l'Amérique du Nord. Une tragédie ancienne de dix-sept ans relie les participants à ces scènes de chasse dans l'Ouest.

Ce vieux drame, on le devine mais on peine à joindre les pièces du puzzle. Hallucinante est la quasi-totalité de l'action qui se déroule au coeur de la forêt hostile. Montagneuse, froide, toujours pluvieuse, l'île n'offre aucun répit. Et l'ours n'est pas le plus à craindre. Ni Doc, médecin alcoolique, ni Henry, vaguement historien, ne provoquent notre empathie. Encore mois la fratrie des Duff, dégénérés et violents, dont Morgan qui revient dans l'île longtemps après. Sous l'aile du corbeau ne joue donc pas sur l'émotion et diffère ainsi de la plupart des récits que je rattacherai à l'Indian nature writing.

La lecture de ce roman n'est donc pas addictive à mon sens et l'histoire ne reprend que très partiellement les archétypes du récit amérindien. Même si le message écologique est présent. Il est d'ailleurs surtout présent pas les descriptions dantesques de la pluie sur les arbres, des cours d'eau, des ravins, de l'imbroglio végétal de cette fuite mutuelle et brutale évidemment teintée largement de mysticisme. le roman n'est pas récent, 1977. Je préfère son titre original, High water chants. Foisonnant, enivrant, fatigant.
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