AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bougnadour


Ouvrage passionnant par la richesse de son contenu et par sa résonnance avec notre époque.
La première peur pour nos ancêtres était d'abord le manque alimentaire qui les obligeait à manger parfois avec réticence et en sachant que leur nourriture était dangereuse. Au-delà de cette situation extrême la crainte était celle de la qualité des nourritures connues et celle des effets des nourritures inconnues (voir la difficulté de la pomme de terre à intégrer les potagers).
Nous vivons aujourd'hui sous la protection de normes et d'organismes chargés de les faire respecter. Les anciens essayaient eux aussi, avec leurs moyens, de mettre les denrées sous contrôle mais la science et les techniques n'étant pas ce qu'ils sont aujourd'hui, les hommes devaient acquérir de l'expérience et avoir un comportement « animal » vis-à-vis de la nourriture en se fiant à tous leurs sens. Pour autant ils ne négligeaient pas les règles et les sanctions en particulier pour assurer la sécurité de la viande.
Cette étude montre la progression des sciences appliquées à la nourriture, de l'industrialisation et des craintes (souvent légitimes) qu'elle a provoqué,
Une place importante est faite aux épidémies des troupeaux et aux risques sur les hommes. Comme de nos jours les gouvernants devaient prendre des décisions lourdes de conséquences sur le plan économique en s'appuyant sur des hommes de science qui n'en n'avaient guère et n'étaient pas d'accord entre eux. Les querelles scientifiques furent nombreuses et comme souvent tranchées par les générations suivantes.
Il en ressort que la phrase « on nous fait manger n'importe quoi» est une des plus permanentes de l'histoire, que la relation entre alimentation et santé a toujours été connue, que tricher sur la qualité des aliments est de tous les âges et que rien de pire qu'un scandale alimentaire pour un pouvoir en place.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}