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Critique de Arakasi


De l'eau a coulé sous les ponts depuis la mort du vénérable colonel Bozzo-Corona et de ses principaux acolytes, M. Lecoq et la charmante Marguerite Saloudas, et la moindre des choses est de dire que les Habits Noirs sont tombés bien bas. La bande de malfaiteurs est maintenant dirigée par une bande de grigous vieillissants sans génie, ni panache, comportant même dans leurs rangs - j'ose à peine vous le dire - d'anciens notaires ! Peut-être est-il temps de laisser un peu de sang neuf entrer dans la croupissante association... C'est ce que pense le jeune Saladin, avaleur de sabres dans la respectable compagnie de saltimbanques de la corpulente Mme Samayoux. Saladin n'a que seize ans, mais il compense sa juvénilité par une ambition dévorante et un pragmatisme à toute épreuve. Quand le destin met sur sa route une jolie fillette adorée par sa jeune et très belle maman, Saladin n'hésite pas une seconde : il kidnappe la petite pour en tirer une substantielle rançon. Mais que a dit que “le crime ne profite jamais”? Certainement pas le bon colonel Bozzo en tout cas !

Je me souvenais de ce tome comme l'un des plus faibles de la série des “Habits Noirs” et c'est impression s'est confirmée à la relecture. Pourtant, cet opus-là ne manque pas d'atouts dont un anti-héros assez intéressant, des passages délicieusement truculents en compagnie du cirque Samayoux et un mari jaloux à la Othello très charismatique. Malheureusement, Féval y abuse un peu trop du pathos, genre dans lequel il n'a jamais été tout à fait à son aise. L'opus se déroulant plus de dix ans après la fin des précédents tomes, l'absence des anciens méchants s'y fait aussi cruellement sentir - c'est que je m'y étais beaucoup attachée, moi, à ses crapules audacieuses ! - et leurs héritiers manquent tristement de carrure. S'ajoute à cela une fin très précipitée et globalement insatisfaisante. Qu'on ne s'y trompe pas, ce sixième livre se lit très bien et reste divertissant, mais Féval a fait bien mieux et, heureusement, le fera encore.
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