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Critique de Joualvert


''Les habits noirs'' est une série de 8 romans qualifiée d'''épopée criminelle''.

Tome 1 - ''Les habits noirs''.

Ce premier tome propose une histoire complète et achevée. Cela commence avec un vol très astucieux qui bouleversera la vie de l'homme qu'on accuse à tort. Plusieurs années plus tard, on retrouve tous les acteurs du premier acte dans leurs nouvelles situations et l'on va assister dans le détail à toutes les intrigues qui mèneront au grand dénouement. Derrière une bonne partie de ces intrigues plane une mystérieuse organisation criminelle dont les secrets seront révélés au lecteur...

Moins éblouissant et amusant que ''Le bossu'', célébrissime roman de l'auteur, il a su tout de même soutenir mon intérêt. Le roman est assez étrangement construit et nanti de plusieurs personnages non moins étranges, ce qui suscite une ambiance générale particulière. Le cynisme de Paul Féval est aussi régulièrement ressenti.

Tome 2 - ''Coeur d'acier''.

Il m'a semblé plus facile d'entrer dans celui-ci que dans le précédent. Malgré les drames et les personnages désespérés, la plume de Paul Féval y crée une ambiance plus riante. J'ai eu plus de plaisir à voir s'édifier ce nouvel imbroglio bien trouble. De sinistres et audacieux manipulateurs tentent de mettre la main sur les bénéfices d'une succession compliquée. Les dialogues pleins de subtilité et de finesse abondent, et l'ambiguïté des révélations entretient un excellent suspense. Il y des moments mémorables, comme la visite de la bande de Coeur d'acier au bon Jaffret...

Les liens avec le précédent tome sont très bien ménagés. Le roman demeure une histoire nouvelle qui se suffit à elle-même, et on pourrait à la rigueur le lire sans connaître l'autre, mais on se priverait alors inutilement d'une bonne partie de l'agrément.

Tome 3 - ''La rue de Jérusalem''.

La tendance se dessine plus nettement. Les tomes ne sont pas des suites directes mais plutôt des histoires parallèles qui se déroulent à peu près dans le même laps de temps, et dans lesquelles on voit reparaître quelques personnages, surtout les puissants malfaiteurs qui tirent les ficelles des différentes intrigues et arnaques.

Celui-ci est un autre épisode fort plaisant servi par une écriture truculente. Les habits noirs cherchent à usurper des fortunes et récoltent de nombreux ennemis en chemin. Ils sont un peu plus présent dans ce tome et nous plongons plus profondément dans leurs délibérations internes.

La verve moqueuse de P. Féval fait souvent des étincelles, très notamment par l'entremise du personnage que je retiens le plus et qui m'a grandement amusé : j'ai nommé l'hilarant Clampin dit Pistolet !

De plus, même si ce n'est clairement pas le but premier dans cette série, ces écrits sont très instructifs sur la vie au XIXe siècle, dans la période bien délimité où se passe le récit. On nous offre continuellement des détails sur les types et classes de gens, leurs opinions, des faits divers typiques, des références historiques et artistiques, etc. Par exemple, dans le présent tome, les malheurs d'un propriétaire dans les colonies, ou les imposteurs se faisant passer pour Louis XVII. L'on croise même furtivement Vidocq.

Tome 4 - L'arme invisible.

Une grande menace plane sur les habits noirs, peut-être la pire de leur existence. Un fin limier des plus coriaces est sur leurs traces, et la catastrophe est imminente. Le ''Père à tous'', grand maître de l'organisation, prend les choses en main lui-même, et s'inspirera de l'adage : « Sois proche de tes amis, et encore plus proche de tes ennemis. » Une autre machination machiavélique avec un dénouement fulgurant. Ce dernier arrive assez vite, puisque c'est jusqu'à maintenant le plus court épisode. C'est cependant fort agréable le temps que ça dure !
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