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Critique de Godefroid


Admirablement documenté et argumenté, Prédation est un réquisitoire implacable contre la récupération par le capitalisme extractiviste qui ravage la Terre des désastres qu'il a lui-même causés. Ou comment faire encore de l'argent en misant sur la raréfaction des paysages, de certaines espèces vivantes ou bien des ressources vitales... telle que l'eau, et bientôt l'air. Sorti un bon semestre avant l'ouverture en fanfare de la COP21, grande kermesse pour le climat (à quand un "we are the world" pour dire que la montée des eaux, c'est mal ?), ce livre démasque les pompiers pyromanes que sont les multinationales des ressources minières, de l'énergie, et celles de la finance qui les soutiennent. Ainsi que l'ensemble des régimes politiques à leur botte. Et, effectivement, on n'est pas déçu par le type de mesures "écologiques" proposées par ces malfaisants: toutes aboutissent à mettre à prix le vivant et faire en sorte de pouvoir poursuivre les ravages en toute légalité. Les exemples sont légions, effarants, parfaitement vérifiables. On peut être légitimement effondré par ce qui est rapporté ici, et craindre pour l'avenir de l'humanité... même pas à long terme. En général, ce genre d'ouvrage se termine par un chapitre optimiste qui, de manière plus ou moins forcée et saugrenue, donne des pistes pour s'en sortir. Les auteurs ont la bonne idée de prendre le contre-pied de cette irritante coutume ; il terminent leur ouvrage par le déroulé d'un scénario catastrophe prophétisant un double effondrement, boursier et écologique, logiquement produit par les dispositions terribles actuellement en cours d'élaboration dans les salons feutrés accueillant discrètement think tanks et autres groupes d'influence gavés de dollars. Au secours.
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