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Critique de Jnc75
L'auteur, Jean Pierre Filiu historien arabisant, nous fait le récit d'un séjour effectué en 2013 dans la ville assiégée s'Alep. A l'aide de sa connaissance de la langue et de la culture syrienne, il va s'immerger totalement dans la cité pour y rencontrer les principaux acteurs de la résistance locale depuis les bandes armées séculières et katibas de différentes factions djihadistes qui contrôlent et défendent leurs zones de la ville jusqu'aux sociétés civiles qui tentent d'instaurer un semblant d'ordre en passant par les médecins et les gens du quotidien. On y découvre une ville éprise de liberté dans un équilibre précaire entre sa soif de s'affranchir du parti Baas et la tentation de se radicaliser; qui tente tant bien que mal de s'organiser pour éviter le chaos et la violence absolue. Une ville qui ne compte plus sur l'aide occidentale et se débrouille désormais par ces propres moyens, quitte à chercher de l'aide auprès de mécènes Saoudiens ou Qatari. Loin d'être un récit misérabiliste, on y découvre des habitants qui gardent leurs sens de l'humour et leurs optimismes en toutes circonstances en attendant des jours meilleurs. Un récit d'une grande clarté écrit par un auteur érudit qui permettra aux lecteurs d'avoir une vue beaucoup plus approfondit et fouillée du conflit ainsi que de ses tenants et aboutissants.
