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Critique de Jooh


Jooh
21 décembre 2014
Avant tout, j'aimerais remercier l'opération Masse Critique qui nous permet de faire des découvertes livresques toujours nouvelles, ainsi que les éditions « B. éditions » pour leur gentillesse : en plus de jouer le jeu et d'offrir la possibilité de recevoir gracieusement un livre en échange d'une critique, ils joignent à leur colis quelques goodies : un CD, un poster, un marque page, une jolie carte, et ce en plus du grand format du premier tome des « Brumes de Grandville ». Merci pour ce beau cadeau !

D'autant que ce livre de Gwendoline Finaz de Villaine fut une belle découverte ! Je reconnais que je ne lis pas beaucoup de fantastique, ni de science-fiction ou de fantasy, donnant plus volontiers la préférence aux oeuvres historiques, reflet - ou donnant l'illusion d'être le reflet - de la réalité. J'aime pouvoir croire aux histoires que je lis, pouvoir m'identifier aux personnages voire aux situations présentées, ce qui est rarement possible avec les histoires sortant du réel, avec des décors improbables dans des univers parallèles et des personnages seulement à moitié humain.
C'est peut-être ce qui fait que j'ai apprécié cette oeuvre, elle s'ancre dans un contexte historique que j'aime beaucoup – le sortir de la première guerre mondiale et le début des années folles – avec des personnages tout à fait crédibles et « humains ». Il est bien évidemment questions de fantômes, d'apparitions spectrales plus ou moins bienveillantes, mais étrangement, cela n'a pas été pour me déplaire.

En dépit de l'histoire et du contexte, j'ai vraiment adoré l'ambiance du roman, et à la lecture des premiers chapitres, je me serais presque crue dans un roman de Jane Austen ou des soeurs Brontë : les descriptions de la bonne société, de leurs châteaux et de leurs décorations luxueuses, des jardins interminables, des grandes réceptions, des arrogantes filles de bonne famille obsédées par leurs toilettes et prêtes à tout pour trouver le mari idéal : autant dire qu'on s'y croit vraiment ! A côté de tout cela, on suit surtout Apollonie, jeune musicienne talentueuse, venue emménager dans la grande et belle demeure de Grandville afin de parfaire l'éducation musicale des deux demoiselles de Montfaucon, dont la morgue et le désir de mariage ne font pas exception à la règle. Mais le séjour d'Apollonie prend une tournure toute différente le soir où elle reçoit la visite d'une mystérieuse et séduisante voix, qu'elle seule a la capacité de percevoir, et qui, par ses révélations, l'entraine dans une enquête dangereuse l'opposant au jeune et envoutant maître des lieux, Hector de Montfaucon, accueilli et célébré dès son retour au château comme héros de guerre, et qui ne cache pas l'intérêt qu'il porte à la nouvelle résidente de Grandville… Qui se cache derrière cette voix, et pourquoi doute-t-elle de l'identité d'Hector ? Qui est réellement le Hector de retour au château ? En suivant différentes intrigues - certaines réellement prenantes et intéressantes - tant du côté des serviteurs que des aristocrates, on trouve les réponses à toutes ces questions.
J'ai également apprécié le développement du thème du double, thème que j'avais déjà appréhendé et aimé dans "Le bouc émissaire" de Daphné du Maurier.

Bref, cette lecture fut donc bien agréable, avec une jolie intrigue que l'on prend plaisir à suivre ; je pourrais émettre une petite critique sur le dénouement un peu rose bonbon; il est également certain que l'on devine assez vite ce qu'il va se passer, mais le recoupement des différents épisodes que l'on pensait insignifiants reste tout de même intéressant. Un mot également sur l'écriture très recherchée de l'auteure, vraiment charmante et à mon goût ! Un bon moment de lecture.
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