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Critique de Meygisan


Ce troisième et dernier tome de cette trilogie ne l'aura pas convaincu même s'il présente de bonnes qualités.
Nous retrouvons donc Wonder Woman aux prises avec sa conscience et à la recherche de la vérité qui ne lui apparaît pas comme évidente.
Pour illustrer ce contrat intérieur, l'autrice nous balade dans la mythologie grecque, alors de personnages assez méconnus d'avant le règne de Zeus. Diana est désormais une déesse et elle doit apprendre a connaître sa nouvelle famille divine, et elle découvre bien malgré elle que les apparences sont trompeuses. Les monstres ne sont pas ceux que l'on croit ou ceux que l'on a désigné comme tel. Ici les monstres sont définis par leur apparence, repoussante, effrayante, et Diana découvre la face cachée de sa famille, ou du moins celle qu'une divinité veut bien lui montrer.
C'est un postulat plutôt intéressant de la part de Meredith Finch, que de poser la question de la monstruosité et de l'opposer à celle de la divinité. Car ici les dieux sont beaux et fiers, forts et omnipotents, alors que les monstres sont dangereux et donc enfermés, quand ils ne sont pas utilisés comme esclaves. Diana découvre une vérité bien différente donc, qui permet de réfléchir sur le sens de la monstruosité, en montant justement la face monstrueuse des divinités.
Sauf que son questionnement tombe a l'eau puisqu'elle choisir comme résolution, de faire de tout le monde, des monstres, tous autant qu'ils sont, réception faire de sa protégée Diana, qui, ne l'oublions pas, est quand même la nouvelle déesse de la guerre en lieu et place du mythique Arès, qui tente bien de lui rappeler qu'elle n'a pas l'étoffe pour endosser ce rôle.
Le passage au Tartare présente comme une sorte d'entité semi consciente, capable de faire surgir vos peurs les plus primaires et de vous placer face à
vos doutes les plus profonds, est bien réalisé, et permet un tant soit peu de s'attacher au destin de Wonder Woman.
Par contre, comme je le disais déjà du tome précédent, la résolution de ses états d'âmes, reste en surface, n'est que superficielle là où elle aurait pu amener une intéressante réflexion sur l'accès à la divinité.
Enfin j'ai bien apprécié le passage a l'action de notre super héroïne qui sort un peu de ses interrogations, et qui se bouge un peu pour sauver son petit frère.
Les graphismes de David Finch s'améliorent encore, alors que ceux de Miguel Mendonça restent un niveau en dessous, et cela se ressent.
Malgré les quelques bonnes qualités de ce tome, cette série ne restera pas dans les annales et ne marquera pas les esprits. En matière de comics, il me semble qu'il y a bien mieux, même concernant Wonder Woman. Je me suis d'ailleurs gardé quelques parts du dessert et je vais pouvoir voir désormais ce que vaut Greg Rucka et sa Wonder Woman rebirth...
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