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Critique de ange77


J'avais hâte de lire un autre Fitzek depuis ma découverte de l'excellent Thérapie - un récit qui m'avait marquée - , alors quand Antyryia a accepté la lecture commune d'un roman de cet auteur, j'étais aux anges !
Il n'a pas fallu me mettre un couteau sous la gorge... (bien que, je reste convaincue qu'il aurait préféré...)

Je le remercie pour ces moments de plaisir, et vous enjoins d'ores et déjà à jeter un oeil à sa critique... - davantage pour confirmer mes dires sur son état mental, laissant à parfois désirer =))


Je dois avant tout avouer que l'idée de partager mes ressentis de lecture avec ce type étrange m'a laissé un drôle de goût dans la bouche - on connaît tous ici son côté psychopathe, moi encore plus que nul autre : il m'a ensevelie dernièrement, dans l'immonde sable d'une petite plage de Dunkerque après m'avoir assommée à coup de pelle et laissée pour morte (cf.Engloutie) ; j'avais de quoi ne pas être entièrement à l'aise !
Cependant, l'attrait du titre qu'il dénicha dans nos PAL respectives eut vite fait de me convaincre, malgré un léger sentiment de panique... Après tout, si ce Babelionaute est un grand malade - demandez à TerrainsVagues, vous verrez ^^ - je suis peut-être moi-même un peu maso... Et puis, des dizaines de kilomètres nous séparent : je ne risquais pas grand chose.

On a donc entamé notre lecture plus ou moins en même temps - c'est que, suivre le bonhomme m'a demandé quelques efforts... vains au final, car il a quand même terminé le livre trois ou quatre heures avant moi, à moins que ce ne soient des jours... - je concède avoir une notion du temps toute particulière du fait de mes nombreuses insomnies.

C'est là que le cauchemar a commencé pour moi...
Lors de nos échanges, je me suis rapidement rendue compte que quelque chose clochait ; Antyryia oubliait des pans entiers de notre conversation. Pas simple de faire une LC dans ces conditions… Et plus nous avancions dans le livre, plus il me semblait bizarre, comme si j'avais affaire à une toute autre personne.

Comme je dormais peu, j'eus en réalité tout le loisir de me confronter aux différents visages de mon co-lecteur : éveillé, endormi et « entre-deux », ce troisième état qu'on nomme à tort somnambulisme et où il était certainement le plus difficile à cerner...

Jusqu'à ce qu'il menace de prendre le train jusque chez moi, histoire de me trucider à coup de pelle (son arme fétiche à n'en pas douter...).
Déjà en retard dans notre lecture - et bien que l'envie de prendre mes jambes à mon cou pour fuir au Pôle nord fut puissante - je choisis de rester chez moi afin de finir celle-ci pour de bon (voyez là davantage une preuve de masochisme exacerbé que de courage).
Les chapitres relativement courts, le personnage principal auquel je me suis imperceptiblement attachée, ce suspense haletant et toutes les questions auxquelles il me fallait à tout prix des réponses, n'étaient évidemment pas étrangers non plus à ce choix.

Fitzek réussi à emmener son lecteur dans un labyrinthe de doutes duquel il est difficile de sortir, l'intérêt sans cesse renouvelé par d'inattendus rebondissements.
Son style est aussi sombre que sa plume est lumineuse...


Une fois le roman refermé, je n'eu pas le temps d'analyser quoi que ce soit qu'on sonnait plusieurs fois à ma porte...
... Un livreur, apparemment, avec un colis à mon nom - L'heure tardive aurait probablement dû m'alerter, mais j'avais encore l'esprit embué par le final que nous offre l'écrivain allemand dans le somnambule, me laissant d'ailleurs passablement ébranlée, mais surtout ébahie.
Je m'apprêtais à signer le reçu lorsque le gars, casquette enfoncée jusqu'au nez, me demande pour emprunter mes toilettes afin de soulager ses problèmes gastriques... [comprendra qui lira]
C'est là que je compris qui j'avais en face de moi, la pelle déjà levée bien haut et un rictus sardonique déformant le bas de son visage. Antyryia releva lentement la tête en éclatant de rire et me lança nonchalamment : « Alors, ange77... tu l'as vu venir celle-là ? »
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