AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ibon


Années 20. Des années folles! Mais seulement pour quelques-uns. Notamment sur des rivages non loin de New-York, sur Long Island. On se trouve ici avec les nantis de l'Est pour qui les autres, des provinciaux, sont peanuts!

Fitzgerald - à seulement 25 ans! - développe en très peu de pages (200) tout ce que "l'Amérique" compte de contrastes avec une histoire de séduction comme on en lit peu. C'est donc un roman concis mais intense.

La narration est assurée par Nick Carraway, le seul qui doit travailler pour gagner sa pitance dans le roman. Un modeste - comme le pompiste et les serveurs- qui est fasciné par le faste de Gatsby, son voisin. Un personnage secondaire, sans poids dans le récit, mais un observateur qui garde cependant un oeil critique sur ses "amis".

Il nous fait entrer dans le luxe mais le portrait de Gatsby n'apparaît jamais très détaillé. C'est l'un des enjeux du roman de traquer les indices ici et là qui vont le décrire.

On découvre simplement que rien n'est trop beau pour Gatsby. Pourquoi? Pour qui? Pour séduire Daisy, une femme mariée à un rustre, Tom Buchanan.
Gatsby revet donc "le chapeau d'or" et fait parler de lui, comme un acrobate ou un magicien mais qui veut garder le secret des ses tours, dans le cadre de soirées somptueuses à Long Island, au bord du détroit, non loin de là où habite justement la femme qu'il désire.

On peut lire le roman sous plusieurs angles tant il est riche. J'ai particulièrement apprécié le savoir faire du pourtant si jeune Fitzgerald, qui fait saliver son lecteur jusqu'au tiers du roman pour faire apparaître son personnage emblématique et j'ai aussi savouré la critique sociale.

Il en ressort ce que l'on vérifie encore de nos jours, surtout en amour: "qui se ressemble, s'assemble".

Mais peut-être que les mots de Nick Carraway, l'oeil du lecteur, rapportant le faits puis délivrant vers la fin son jugement sur l'insouciance et le cynisme de ces "Tom et Daisy" qui cassaient les objets et les humains puis s'abritaient derrière leur argent et laissaient à d'autres le soin de nettoyer, sauront vous donner l'envie de découvrir l'envers du décor de ce magnifique "Gatsby".

Commenter  J’apprécie          502



Ont apprécié cette critique (47)voir plus




{* *}