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Critique de Foxfire


La critique de Pecosa m'avait donnée très envie d'acquérir ce livre de souvenirs de Ricahrd Fleischer. Il faut dire que c'est un réalisateur que j'aime bien et que sa carrière, riche de films et de rencontres, promettait des anecdotes nombreuses et savoureuses.

« Survivre à Hollywood » est en effet riche en anecdotes et Fleischer a un esprit vif et le sens du récit. Il raconte très bien, c'est drôle, enlevé et très prenant, ça se lit presque comme un roman. Mais, je ne peux m'empêcher de penser que Fleischer force parfois un peu le trait pour rendre ses anecdotes encore plus croustillantes. Après tout, son métier est de raconter des histoires. Et, je le répète, il le fait vraiment bien. J'ai beaucoup souri, parfois même ri à la lecture de son livre. Mon coup de coeur va au récit consacré à Rex Harrison. Dans cet épisode, Fleischer parvient à lui rendre un bel hommage en tant qu'acteur tout en le plaçant dans des situations où il frôle de très près le ridicule.
En revanche, je n'ai pas trop aimé le récit consacré à Orson Welles. S'il est tout aussi bien raconté, le problème vient du fait que je n'y ai pas cru. Comment imaginer une seule seconde le génie Welles jaloux de l'honnête artisan Fleischer ? Certes, ce dernier était sollicité par les studios et tournait beaucoup tandis que Welles avait du mal à monter ses projets mais tout de même… Cela m'a d'autant plus paru improbable que, dans son récit, Fleischer évoque Welles quasiment comme l'homme d'un seul film et que c'est là son drame. Ca n'est pas tout à fait la réalité. Si Welles a frappé un très grand coup avec « Citizen Kane » qui reste pour beaucoup son chef d'oeuvre inégalé, la carrière de Welles ne se résume pas à ce film et est d'une richesse incroyable. Je ne vais pas lister tous les grands films du bonhomme mais juste citer « la dame de Shangaï » (purée, la scène du labyrinthe de miroirs est juste exceptionnelle), « la soif du mal » (un des plus grands films noirs jamais réalisés), « Othello » (grand film malgré les gros problèmes de budget). Enfin, bon, c'est un peu la fan qui parle. Tout comme, mon admiration totale pour Kurosawa m'a empêchée de vraiment apprécier le chapitre consacré au génie japonais. Mais, le livre contient suffisamment de récits savoureux pour emporter mon adhésion. J'ai passé de très bon moments avec le délicieux Robert Mitchum (oui je le trouve délicieux malgré son caractère fantasque et son comportement parfois outrancier), le frappadingue mais charismatique Howard Hugues (il faut absolument que je trouve une bio de ce mec), l'humanité de Edward G. Robinson, le côté touchant inattendu de Laurence Olivier, et plein d'autres. de plus, pour les cinéphiles c'est toujours un plaisir de découvrir l'envers du décor, les manigances des uns, les trahisons des autres, les personnages de l'ombre…

J'ai passé un très bon moment avec « survivre à Hollywood ». Fleischer est aussi bon conteur à l'écrit qu'à l'écran. Un livre vraiment savoureux.
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