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Critique de Davalian


Les albums de Blake et Mortimer comptent désormais davantage d'ouvrages apocryphes que canoniques. La grande majorité d'entre eux suivent la ligne d'Edgard Jacobs. Jusqu'à la parution de L'art de la guerre en 2023, seul le dernier pharaon avait tenté le parier sur l'audace.

De nombreuses inquiétudes peuvent s'exprimer avant d'entamer la lecture de ce nouvel album. Oui il faudra accepter de rompre avec les habitudes, de quitter Londres et l'Angleterre et surtout d'accepter un style iconoclaste… Et c'est pour la bonne cause !

L'intrigue qui nous est proposée est intéressante à suivre. Il s'agit d'une enquête de police a priori banale mais qui va réserver des surprises, s'achever sur des planches dignes d'un thriller et surtout découvrir un nombre assez important de références aux albums historiques et non canoniques : le cycle de l'espadon, de la grande pyramide, du collier de la reine, de la marque jaune et ces désormais deux suites. Tout cela est présente de manière assez sarcastique… et pourtant ! cela fonctionne.

De nombreuses nouveautés sont apportées : dont (sacrilège !) une mise en page plus dynamique mais respectueuse du cadre habituel, un texte moins présent, des dessins plus « seventies » et tenant une place plus importante. Autre innovation : nos compères vont découvrir New York qui tient ici une place à part… et nous donnera envie d'y aller. Ce choix ne plaira pas à tout le monde et je suis le premier surpris, d'avoir autant adhéré à la démarche, dès les premières planches.

Il faut également noter l'habile hommage du titre… qui va nous réserver plus d'une surprise. Sans en révéler plus que nécessaire, l'ego de nos compères risquent d'en pâtir. Et c'est à se demander si ce n'est pas le méchant qui tient ici le premier rôle.

Quelques déceptions peuvent être notées : pour les puristes, Mortimer tiendra une place plus réduite et l'orientation scientifique sera à peine évoquée. L'intrigue souffre également d'incohérences : un espion qui présente un discours sur la paix aux Nations-Unies, un agent fédéral qui ne rend jamais compte à sa hiérarchie et travaille ouvertement avec des étrangers, des ennemis héréditaires bien serviables… mais qu'importe !

L'art de la guerre est donc un album volontairement avant-gardiste et iconoclaste… mais qui parvient à rendre un hommage inattendu ! A découvrir !!
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