Shelena

Haïti, 1880, José, maudit par son père parce qu'il veut découvrir le monde, décide d'embarquer à Panama, avec pour seule richesse des piments que lui a offert Marguerite, symbole de vie et de richesse. Arrivé à Colon, il fait rapidement connaissance avec «Président», aussitôt assassiné sous ses yeux par les gendarmes, car il s'opposait au projet de construction du canal reliant l'Atlantique au Pacifique. Lui ayant promis d'aller annoncer sa mort à sa famille, José trouve refuge dans ce foyer, là où vient de naître la petite Rose.
Les années passent, José et Rose sont mariés et ont des enfants mais ce dernier se fait tué sous les yeux de son fils Manuel. La malédiction continue pour cette pauvre famille. Sa femme Rose décide alors de fonder un village en l'honneur de son mari, José Pobre, sur une île déserte. C'est alors que Manuel croise la route de la mystérieuse Shelena et deviennent vite amis...

Shelena, inspirée du livre de «L'enfant qui rêvait de monde» de Jéromine Pasteur, a été mis en image par René Follet. On suit le parcours d'une famille frappée par la malédiction, de génération en génération. Ne connaissant pas l'oeuvre de Jéromine, je ne sais pas si l'adaptation est correcte. Toujours est-il que l'album vaut le coup d'oeil. Ne serait-ce que graphiquement car on est face à un véritable talent en la personne de Follet. de superbes images et des plans somptueux, des dessins à couper le souffle, des couleurs au ton pastel de toute beauté... on reste émerveillé devant ces véritables peintures.
Par contre, au niveau du scénario, il m'a manqué quelque chose pour être totalement sous le charme. Les générations se succèdent, le temps passe trop vite et on a à peine le temps de s'attacher aux héros.
Malgré cela, il s'en dégage une certaine poésie et de la tendresse.

Shelena... manque de piment!