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Critique de Grisebouille


La Chute des Géants est le premier volume d'une nouvelle trilogie qui se concentre cette fois-ci sur le XXème siècle et si la majeure partie de l'intrigue se déroule en Angleterre, l'auteur nous emmène également en Russie ainsi qu'en Allemagne sans oublier les Etats-Unis et la France.

Tout comme "Les Pilliers de la Terre" et ses deux suites, "La chute des Géants" est en roman historique qui mêle petite histoire et Grande histoire, l'occasion pour les néophytes (comme moi) d'en apprendre un peu plus et surtout, de mieux vivre ces événements qui acquièrent un peu plus de substance lorsqu'ils sont vécus par des personnages auxquels on s'attache progressivement (certains plus que d'autres).

"La Chute des Géants" en résumé, c'est l'histoire de cinq familles, les Williams (ouvriers gallois), les Fitzherbert (aristocrates Britanniques), les von Ulrich (aristocrates allemands), les Peshkov (deux frères ouvriers dans les usines russes) et enfin les Dewar (un politicien américain féru de boxe). Tous se trouveront mêlés malgré eux aux événements du XXème siècle. Certains tireront habilement leur épingle du jeu (car comme dans toute catastrophes, il y a des opportunités à saisir...) d'autres se contenteront de sauver leur peau. le roman se focalise sur la guerre mais pas que. On vous parlera aussi des événements qui ont précédés la guerre et forcé Wilson a entrer dans la grande guerre, de la ruine qui a suivi la défaite de l'Allemagne (car oui, spoiler, l'Allemagne a perdu la guerre), mais aussi la Révolution Russe, la campagne pour le droit de vote des femmes et les luttes ouvrières...Décidément, il s'en passe des choses en ce début de XXème !

C'est un roman qui se lit facilement, il est abordable, sans notions complexes ou vocabulaire technique. On regrettera parfois des longueurs (et c'est le moins qu'on puisse dire pour un pavé de 1000 pages) car Ken Follet ne fait jamais dans l'économie. Certains retournements de situation n'en sont pas vraiment tant ils sont attendus et surviennent simplement pour dynamiser le récit et garder un certain rythme. On en connait déjà l'issue au final et ils finissent par lasser plus qu'ils ne divertissent. Ils créent au final un nombre considérable de digressions qui finissent je trouve par faire retomber le récit. le travail de Ken Follet est comme toujours très documenté mais il y a quelques facilités je pense dans la construction de la psychologie des personnages. Il est facile avec le recul historique, de créer un personnage qui sait toujours tout, qui sait toujours mieux que tout le monde comment tout va se passer, qui est voyant et clairvoyant mais qu'on 'n'écoute pourtant pas...Cela devient agaçant ce personnages toujours mieux au courant, toujours plus intelligent et au dessus des autres (au cas où vous ne l'auriez pas deviné je parle de Walter von Ulrich). Cela me mène à une seconde critique : le manichéisme des personnages. Les Gentils sont tout blanc, les méchants sont tout noir, il n'y a pas de demi-mesure, aucune faille, aucun défaut auquel se raccrocher chez les personnages positifs et chez les "mauvais" peu ou pas de traits qui les rachètent aux yeux du lecteur qui les rendent plus sympathiques ou plus humains à nos yeux. Les personnages n'en restent pas moins attachants même s'ils manquent cruellement d'épaisseur et complexité psychologiques par moments.

Que dire de plus ? En dépit de tous ses défauts, je vous le conseille vivement car cela reste un roman de qualité même si ce n'est pas de la grande littérature, cela reste une fresque assez magistrale sur le monde du XXème siècle et les destins de cinq familles qui vont se croiser, s'entremêler, se défaire pour mieux se retrouver un peu plus tard...On passe un bon moment malgré les quelques défauts de fabrication.
Lien : https://lectricedimanche.wor..
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