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Critique de MaggyM



Premier volume de la grande fresque qui se donne l'ambition de raconter le 20e siècle.
Comme attendu, cet opus est centré sur la Première Guerre Mondiale.

Ken Follett nous offre une galerie de personnages assez dense mais dans laquelle on finit quand même par s'y retrouver. Et c'est l'ensemble du monde occidental qui sera mis à l'honneur, avec quand même tout un pan russe. Par contre, l'Asie ou l'Afrique sont les grandes absentes.

Si au commencement je me suis réjouie que l'auteur ait sélectionné des personnages issus de toutes les classes sociales, j'ai quand même bien du déchanter quand je me suis rendu compte qu'il avait fait le choix de leur attribuer à tous un destin politique.
Il est bien entendu impossible de représenter dans un tel projet toutes les parties, au risque de livrer un résultat indigeste car trop foisonnant. Et bien entendu qu'il est obligatoire de sortir du réalisme pour assigner à chacun des voies de développements assez exceptionnelles pour permettre de balayer large sans alourdir.
Par contre, il est vraiment regrettable de finalement tomber dans la caricature du pauvre russe, du riche américain, de l'aristocrate anglais et de l'allemand tombé de Charybde en Scylla.

J'ai apprécié l'approche historique des faits que finalement je connaissais peu puisque je me suis bien plus intéressée à la seconde guerre mondiale, plus proche de nous, qu'à la première. J'ai également apprécié que Follett ne soit pas tombé dans le manichéisme facile du méchant allemand et du gentil américain. Bon, comme d'habitude et sans surprise, la Belgique passe pour le petit pays neutre qui s'est fait piétiner (c'est souvent bien plus compliqué que cela, mais c'est ce que l'histoire retient toujours) et à ma grande surprise, la France est assez absente de l'ouvrage et pas toujours dans un très beau rôle. Point de vue suffisamment rare pour être souligné.

Les histoires personnelles des personnages tirent plus vers la tragédie qu'autre chose et manquent bien souvent de réalisme. J'avoue que malgré les 1000 pages, je ne me suis attachée à aucun d'entre eux. C'est particulièrement étonnant. Je pense que le déroulé du récit était trop mécanique et que finalement l'ensemble manquait d'effet romanesque. Ceci expliquant cela.

Bref, un projet ambitieux pour l'auteur, qui ne démarre pas vraiment sur les chapeaux de roue mais qui m'intéresse pour son côté historique qui semble bien documenté. A voir si le deuxième tome me permet de plus entrer dans le récit ou pas.
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