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Critique de Luniver


Ils ne sont pas si nombreux, les romans modernes qui s'intéressent à la première guerre mondiale : tous les regards se portent généralement sur la suivante. Un bon gros pavé de 1000 pages sur le sujet paraissait donc bien justifié.

Qui plus est, la période était particulièrement fertile en bouleversements, et Follett avait choisi des personnages idéaux pour les illustrer : des mineurs de charbon qui rêvent d'un sort meilleur, un aristocrate qui tient à garder ses privilèges, des ouvriers russes prêts à renverser le tsar, des suffragettes, etc. Tous les ingrédients sont réunis pour une grande fresque épique.

Mais voilà, si les compétences d'historien de l'auteur sont plutôt mises en valeur (on se plonge facilement dans l'époque, on saisit les buts et les craintes des grandes puissances), ses talents d'écrivain me laisse dubitatif. Tout est lisse, sans aucune prise de risque, comme si Follett avait imprimé un « top 10 des choses que vous préférez dans un roman » trouvé sur le web avant de commencer à écrire et avait absolument refusé de s'en écarter. On a donc des gentils faciles à aimer, des méchants faciles à détester, de l'amour, un peu de sexe (entre gens mariés de préférence), des leçons de morale un peu niaises, des actes héroïques qui perdent toute leur saveur une fois qu'on a compris qu'il ne pourra de toute façon rien arriver de mal aux gentils de l'histoire.

Du côté des intrigues, on privilégie clairement le rythme à la vraisemblance.

Comme le roman est conçu pour ne déranger personne, on finit par en venir à bout, sans grand enthousiasme, mais sans réelle pierre d'achoppement non plus – si ce n'est la fadeur de l'histoire, qui peut finir par taper sur les nerfs de certains.
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