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Critique de Shagyam


On ne présente plus Tobie Lolness. Maintes fois primé, traduit en une trentaine de langues, le roman de Timothée de Fombelle connait un succès bien mérité.

Tobie Lolness raconte l'histoire de Tobie, donc, sept ans au début de l'histoire (seize ans à la fin) et... 1 millimètre et demi. Tobie vit dans un arbre avec ses parents, Sim et Maïa et vit une existence paisible et heureuse jusqu'à ce que son destin croise celui du terrible Jo Mich: une sorte de Jabba le Hutt en à peine plus humain dont l'unique préoccupation est de gagner toujours plus d'argent, ce qui le conduit à mettre en péril la vie de l'arbre...

Incontestablement, nous avons entre les mains un vrai roman jeunesse: les descriptions sont justes mais courtes et peu nombreuses, le discours est moral et un peu pédagogique, les gentils sont très gentils, les méchants très méchants et les faux méchants deviennent de vrais gentils à la fin - après avoir été un peu punis quand même. Mais le propos, tout en étant simple, n'est pas non plus simpliste. Ainsi, les - très nombreux! - personnages possèdent souvent une profondeur: leurs doutes sont exprimés, leur mécanisme psychique explicité. La présence de chacun d'entre eux sert l'intrigue, leurs interractions sont complexes et maîtrisées. La temporalité narrative est également très intéressante: après une ouverture in medias res, le récit fait des allers-retours entre deux périodes du passé des personnages, ce qui permet de dévoiler les enjeux de l'intrigue au fur et à mesure et de créer un effet d'attente. le récit alterne les moments émouvants, tragiques et franchement comiques. le rythme est rapide. Bref, on prend beaucoup de plaisir à lire ce petit bijou et on se prend à rêver, comme le personnage principal, à une vie simple, en phase avec la nature:

"Pendant ce court trajet entre le lac et la maison, il ne pensa pas aux batailles qu'il lui restait à mener. Il regardait, au-delà, un horizon plus lointain. Il regardait la vie qui était en embuscade au bout du combat... Une vie qu'il pourrait passer à observer la course du soleil, à regarder monter la pâte à pain, à se promener à deux ou trois en se tenant par le bras.

Une vie douce où la plus grande aventure est de partir en pleine nuit relâcher un moucheron qui s'était pris dans une toile. Un voisin vous réveille. Des lampes entourent la toile. On entend un bourdonnement triste. Et quand le moucheron s'envole enfin, on crie "hourra!", on s'invite à boire un verre, on réveille la maison".


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