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Critique de Ana_Kronik
J'aime bien écouter Éric Fottorino, alors je me suis décidée à lire un de ses bouquins. J'en ressors mitigée.
Certes, le style est plaisant. Il fait même un peu penser à ces carnets de voyage rédigés par des touristes spirituels, avec quelques descriptions sur le vif, quelques pensées profondes, émaillés de beaucoup de clichés et de quelques calembours: le rebond du caoutchouc en Malaisie, ou la Guyane, baptisée terre de sous-France.
Le fil conducteur: déceler les transformations du monde au tournant des années 80, au moment où la mondialisation-libéralisation prenait son essor. Ambitieux... Certaines analyses sont assez intéressantes, comme les pages concernant le fractionnement des pays du Sud. D'autres sont nettement dépassées: la pérestroïka a t'elle échoué à cause des agriculteurs? hum...
Au bout d'un moment, lassée de ces à peu-près, j'ai laissé tomber. Se demander pourquoi la Guyane n'a pas réussi à se développer aussi bien que la Nouvelle Zélande alors que toutes deux ont été peuplées de forçats, ne me semble pas digne d'un journaliste. Il aurait suffi d'étudier un peu l'histoire...
Restent les photos de Marc Riboud, fortes, expressives. Je garderai le souvenir de ces ouvrières vietnamiennes dans la boue jusqu'aux genoux, se passant une grosse pierre en souriant. Ou de cet enfant mexicain qui se redresse fièrement sous le poids de son fagot. Un seul regret: de ces photos, il y en a trop peu!
Certes, le style est plaisant. Il fait même un peu penser à ces carnets de voyage rédigés par des touristes spirituels, avec quelques descriptions sur le vif, quelques pensées profondes, émaillés de beaucoup de clichés et de quelques calembours: le rebond du caoutchouc en Malaisie, ou la Guyane, baptisée terre de sous-France.
Le fil conducteur: déceler les transformations du monde au tournant des années 80, au moment où la mondialisation-libéralisation prenait son essor. Ambitieux... Certaines analyses sont assez intéressantes, comme les pages concernant le fractionnement des pays du Sud. D'autres sont nettement dépassées: la pérestroïka a t'elle échoué à cause des agriculteurs? hum...
Au bout d'un moment, lassée de ces à peu-près, j'ai laissé tomber. Se demander pourquoi la Guyane n'a pas réussi à se développer aussi bien que la Nouvelle Zélande alors que toutes deux ont été peuplées de forçats, ne me semble pas digne d'un journaliste. Il aurait suffi d'étudier un peu l'histoire...
Restent les photos de Marc Riboud, fortes, expressives. Je garderai le souvenir de ces ouvrières vietnamiennes dans la boue jusqu'aux genoux, se passant une grosse pierre en souriant. Ou de cet enfant mexicain qui se redresse fièrement sous le poids de son fagot. Un seul regret: de ces photos, il y en a trop peu!
