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Critique de hOUMUS
Bretagne, nucléaire, Ankou, magiciens, banditisme...Drôle de mélange, mais est-ce que cela fonctionne ? J'ai un peu d'appréhension à la lecture d'une bande dessinée comme celle de Spirou et Fantasio. le personnage de Fantasio est assez raté, pas vraiment drôle, souvent dans l'excès, le scénario tient souvent à un fil... Qu'en est-il de cet album ? Et bien, le début n'est pas mal du tout, à part peut-être le gag de Fantasio, prêt en 5mn afin de retrouver une jeune fille « canon ». Bonjour le cliché du jeune adulte dynamique qui va retrouver une petite jeunette ! L'arrivée en Bretagne est réussie, l'ambiance Monts d'Arrée sous la pluie, ciel chargé, centrale nucléaire, lande brumeuse...fonctionne. le dessinateur a réussi à créer de très beaux paysages avec des éléments qu'on n'attendait pas. Survient ensuite un personnage fantastique : l'Ankou qui tant bien que mal trouve sa place dans le scénario (certes sa présence est un peu dur à avaler). Mais ensuite vient la première incongruité : une bande de magiciens très talentueux venue dans un café pour une rencontre. Pourquoi sont-ils ici ? Et bien tout simplement pour l'histoire, on n'y voit aucune autre raison. Il faut noter aussi un directeur de centrale nucléaire qui relève plus du clown, mais un clown pas drôle. S'il vous plaît messieurs les scénaristes, veuillez créer des personnages crédibles ! Votre histoire le sera d'autant plus. S'ensuit une course poursuite médiocre et le tout fini par une fin en queue de poisson. On notera pourtant la présence de gags réussis, comme le vol de voiture à Quimper, qui comporte tellement de clichés sur la Bretagne qu'on ne peut le prendre que pour une caricature réussie. Il y a deux jours j'ai vu également le film « Les algues vertes » au cinéma. L'album l'Ankou et ce film on en commun la folie des hommes qui vient se fracasser dans une région aussi improbable que la Bretagne. Nucléaire, élevages concentrationnaires, favorisé par un déni de démocratie. Des fois on se dit que la Bretagne avait tout pour devenir une terre bénie des dieux, mais non, il a fallu que les hommes s'en mêlent.
