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Critique de BazaR


Fear Itself est un récit empli de désespoir.

Le désespoir de la crise économique d'abord. Les subprimes sont passées par-là. Des millions de gens ont perdu leurs jobs, leurs maisons. Et que peuvent y faire les héros bardés de pouvoir ? Incarner l'espoir ne nourrit pas son homme. Seul Tony Stark peut faire une tentative, mais en tant qu'industriel, pas en tant qu'Iron Man.

Le désespoir des Dieux ensuite. Asgard est tombée. Les Dieux sont exilés sur Terre. Et voilà que le frérot d'Odin renaît. Pour lui Odin n'est qu'un usurpateur et il entend bien reprendre son trône. Sa stratégie ? Éliminer l'humanité pour croître en puissance. Sa tactique ? Contrôler certains des super-humains les plus puissants, les armer de marteaux et les envoyer faire le ménage. Ce frérot, c'est le Serpent. Si les prophéties ont raison, c'est donc l'heure de Ragnarok ! Et Thor ne doit pas y survivre.

Le désespoir des héros enfin, des Avengers en particulier, qui crise après crise n'en finissent pas de défendre un monde de plus en plus menacé, abîmé, fatigué. Ils tiennent. On se demande comment.

Un très bon récit apocalyptique de Matt Fraction, montrant une foultitude de héros mais se concentrant sur certains seulement ; le triptyque Thor, Iron Man et Captain America surtout (comme d'habitude diront certains).

Un élément agaçant toutefois : le besoin systématique, ou l'obligation éditoriale au choix, de placer la bannière étoilée aux commandes du combat ou de la résistance. Steve Rogers dirige tout et tout le monde, non pas parce qu'il est le meilleur pour ça, mais parce que les USA doivent diriger. Aucune autre option ne serait acceptable. Même les Dieux sont placés en dessous du drapeau en termes de hiérarchie. Un exemple, Tony Stark habillé d'une armure en métal d'Uru (le métal dont est fait Mjolnir) fait une réflexion à Odin et est balayé comme un moustique. Mais Rogers se permet de tancer vertement Odin, de lui donner des ordres, d'étaler sa colère contre lui. Et tout ce qu'Odin fait alors, c'est bafouiller, décontenancé « qui… tu… comment oses-tu me parler ainsi ? ». Et voilà, les USA peuvent se permettre de dire leurs quatre vérités aux dieux. de toute façon, ce ne sont pas de « vrais » dieux, pas vrai ? Ce sont des imposteurs en quelque sorte. Pfff !
On doit faire avec, je suppose. Ou alors lire des comics qui ne sont pas américains.

J'oubliais, Paris est détruite dans ce récit. Les américains adorent détruire Paris. Cela symbolise la mort de notre civilisation je suppose. Mais ici, ils y mettent les formes.
Mais ne vous inquiétez pas. C'est un comics. Tout, ou presque, peut-être annulé, rien n'est définitif.
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