AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Davalian


L'album tant redouté est arrivé, celui qui voit le départ de Jean van Hamme, le père de Largo Winch. le flambeau a été confié à Éric Giacometti, rendu célèbre par le duo formé avec Jacques Ravenne. La série, aux millions d'exemplaires, se retrouve donc maintenant à la croisée des chemins.

Je tiens ici à remercier Babelio et les éditions Dupuis qui m'ont offert cet exemplaire de L'Étoile du matin dans le cadre de l'opération privilégiée de masse critique de septembre. Découvrir cet album en avant-première est une attention sympathique.

Que les adeptes se rassurent : le changement paraît ici à première vue incolore dans le sens où Philippe Francq reste aux manettes. le style graphique n'est pas donc impacté par ce changement. Nos retrouvons ici des dessins que nous connaissons avec une plongée dans différents univers. Ainsi l'on va nous proposer de visiter de nombreux pays : alors que les Etats-Unis et l'Europe (notamment la Suisse) sont sous la neige, Largo doit participer à un colloque, et régler quelques comptes au passage, au Mexique.

Ces séquences-là sont franchement impressionnantes. Une tout particulièrement qui amènera notre milliardaire à rejoindre en catastrophe son fameux Colibri dont nous avons déjà entendu parler, et ce depuis un lieu chargé d'histoire. le travail de Philippe Francq donnera donc tout naturellement envie de découvrir les sites en question. Il aurait été difficile de faire autrement, mais il est dommage que ce point d'orgue soit situé en introduction. La suite, bien que de très haut niveau avec des dessins réalistes, ne parviendra pas à se hisser à ce sommet.

Le scénario est riche et dense en faisant la part belle à la technique financière. Les révélations sont vulgarisées et tout à fait compréhensibles. Elles font froid dans le dos et méritent que l'on s'y attarde. L'homme est bien peu de choses. La démarche philosophique est laissées de côté, mais il y a ici de quoi réfléchir et s'inquiéter.

Le texte tient une place importante. Fort heureusement des scènes d'action viennent apporter un peu de la variété. Il va être question de spéculation boursière (alors que le groupe W n'est justement pas coté en bourse) et d'un mystérieux ennemi qui reste dans l'ombre. Certains indices sont dévoilés et des conjonctures peuvent être faites… mais il faudra attendre l'album suivant pour voir si elles seront confirmées. D'ailleurs, il semble même y avoir de nombreux comploteurs qui restent dans l'ombre. Voici autant de promesses pour l'avenir…

En elle-même, l'histoire fait le lien avec les deux tomes précédents. Il est assez curieux de constater que les pistes laissées en suspens ne sont – pour l'instant – pas vraiment exploitées. Dommage, car cela renforce leur côté vaudeville. Ici Largo semble avoir remis les pieds sur terre. Quelques références sont faites au cycle Mer noire et Colère rouge mais elles restent secondaires.

Eric Giacometti tente ici de se rapprocher des premiers albums. Ainsi il récupère des personnages bien connus. : Simon et Freddy sont de retour. Marilyn fait une brève apparition, tout comme Penny. L'impression d'assister à un retour aux sources pour aller vers de nouveaux horizons est renforcée par l'intermède consacré au Liechtenstein. D‘autant qu'un autre personnage refait ici son apparition à grand coup de flashback ! La surprise st de taille !

L'Étoile du matin est donc de bonne augure pour la suite des aventures de Largo : ennemis implacables et mystérieux, traîtrises potentielles, final nous laissant dans l'expectative (quoiqu'il ne soit pas vraiment surprenant), une alliée charmante : tous les ingrédients sont réunis pour rassurer le public et lui rappeler de bons souvenirs !
Commenter  J’apprécie          173



Ont apprécié cette critique (15)voir plus




{* *}