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Critique de Franz


Franz
02 février 2019
L'art de se faire une toile.
De quiproquos en non-sens, d'éruditions savamment distillées en événements rocambolesques drolatiques, le roman de Michael Frayn, Headllong, traduit par Tête baissée, est irrésistible de bout en bout. Les deux universitaires londoniens spécialistes en art, Martin et Kate, partent s'installer plusieurs mois dans leur maison de campagne avec leur nouvelle née Tilda. Un des buts avoués de cette retraite doit permettre à Martin de finir son livre intitulé « L'impact du nominalisme sur la peinture des Pays-Bas au quinzième siècle ». Tout un programme qui fleure bon l'ennui dans le confinement d'une campagne boueuse et pluvieuse. Rien ne se passe comme prévu. Martin a des tocades, des enfièvrements et n'arrive pas à terminer ses histoires et ses livres. Il raconte par le menu sa découverte d'un tableau de Pieter Bruegel l'Ancien chez un hobereau du cru et toutes les manigances qu'il élabore pour lui subtiliser le chef-d'oeuvre inconnu. le lecteur chausse ses pantoufles et s'enfourne tout entier bien confortablement dans l'histoire conté brillamment avec un humour anglais inimitable. Martin, le narrateur, sait être distant et proche, agacé puis ému, profondément humain en somme.
Il s'agit d'un roman fameux découvert dans une note bibliographique d'une excellente monographie consacrée à Bruegel par Manfred Sellink aux éditions Ludion, un vrai bonheur si on considère le génial Flamand comme l'un des tous grands peintres de l'histoire de l'art avec Jérôme Bosch, son illustre aîné ou encore les artistes magdaléniens des grottes ornées. Il faut foncer tête la première dans l'oeuvre de Michael Frayn car il y a encore beaucoup à découvrir.
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