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Critique de AlbertYakou


Cet écrit peu connu de Freud applique l'analyse psychanalytique à une oeuvre de fiction. Il s'agit d'un court roman, La Gradiva, écrit par Jensen en 1903. Longue nouvelle, assez déroutante, où le héros (Hanold) voit dans un rêve une apparition, la Gradiva, jolie femme à la démarche gracieuse, qui périt sous ses yeux à Pompéi, le jour de la fatale éruption, en disparaissant sous une avalanche de cendres.
Or, cette femme est l'image exacte d'un bas-relief qu'il a découvert à Rome et dont il s'était fait un moulage. Suite à ce rêve, soumis à une impulsion obscure, il se rend à Pompéi. Dans les rues de la ville dévastée par l'antique éruption, il voit soudain surgir et marcher devant lui cette Gradiva, femme du bas-relief et de son cauchemar. Il entre en contact avec cette jeune femme dont il ne doute pas qu'elle soit la Gradiva, tel un spectre hantant les lieux de sa mort.
Je n'en dirais pas plus sur l'histoire pour ne pas la déflorer.
Freud entreprend une analyse très intéressante et pertinente du rêve, puis de toute la psychologie de Hanold, pour montrer le mécanisme d'un refoulement dont il est en réalité profondément atteint. C'est passionnant.
Ce qui aussi rend cette analyse passionnante, c'est que le romancier (Jensen) structure son histoire d'une manière qui, une fois décortiquée par Freud, la rend aussi limpide que si Hanold était un personnage de la vie réelle. Car il y a un véritable inconscient à l'oeuvre dans cette création, celui de l'auteur, inconscience qui, à l'évidence, à son insu, le guide d'un pas sûr.
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