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Critique de Alfaric


Depuis le massacre de sa tribu par les hommes de Saladin, c'est à la forteresse d'Alamut que le jeune homme aux yeux bleus qu'on appelle désormais le Kabyle est devenu un assassin accompli sous la direction de Sinan le Vieux de la Montagne. Mais il n'a pas oublié les conseils de son père, et au contraire de ses camarades fanatisés il n'est pas dupe : les fabuleux pouvoirs de leur leader ne viennent pas d'Allah, et ses 40 champions sont beaucoup trop forts, beaucoup trop agiles, beaucoup trop rapide et beaucoup trop résistants pour être humains... Mais quand il reçoit l'ordre de mener une attaque suicide lors de l'entrevue entre le roi chrétien Baudouin et le sultan musulman Saladin à Jérusalem, il n'a pas d'autres choix que d'obéir… Mais pour le Kabyle la mort n'est pas la fin, elle n'est que le commencement !

ATTENTION SPOILERS !!!



Pas décevant, pas vite lu, pas vite oublié : le français Mathieu Gabella et l'Italien Paolo Martinello mélangent l'univers des comics super-héroïques et l'univers des mille et une nuits pour nous offrir un cycle Dark Fantasy dense et intense, touffu et complexe, et finalement on passe d'un détournement grimdark de l'Aladin de Disney à un conte philosophique aux accents humanistes. Car derrière les games of thrones des souverains des croisades, on découvre des légendes qui prennent vie avec des héros qui ont troqué leur humanité pour l'immoralité, des archidémons entraînés dans une course au pouvoir absolu, et l'éternelle lutte du bien et du Mal que se livrent par pions interposés Allah et Iblis… La lampe merveilleuse est ici démoniaque, contenant l'enfer lui-même en son sein, et se montre aussi traîtresse que l'Anneau Unique du "SdA" de JRR Tolkien ou les Béhérits du "Berserk" de Kentaro Miura… Tous ses artefacts maudits objets de fascination et de luttes effrénées ne sont rien de moins que des allégories de la malédiction du pouvoir qui corrompt et du pouvoir absolu qui corrompt absolument ! Et pour ne pas devenir exactement comme ceux qu'il combat, le Kabyle devra sauver son âme en faisant les bons choix : la liberté absolue est-ce être le maître de tout le monde (être un crevard suprématiste), ou est-ce faire en sorte que personne ne soit le maître de qui que ce soit (être un être humain cultivant l'égalité et la fraternité) ?
Au début j'ai été déstabilisé par l'association entre un récit grave et noir avec des graphismes très colorés, voire presque légers, mais les dessins s'affinent de planches en planches et finalement je les ai trouvés très appropriés vu qu'on nous montre à parts égales les démons et les merveilles propres au genre fantasy… Et quand les auteurs se sont mis à arpenter graphiquement les univers de "Magic The Gathering", je ne vous dis pas comment j'ai surkiffé ! ^^
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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