AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de PhilippeCastellain


Vous est-il déjà arrivé d'accepter une invitation puis, une fois arrivé chez vos amis, de vous sentir légèrement importun, pas vraiment le bienvenu ? Ou peut-être, et même plus probablement, vous est-il arrivé, en vous rendant à une invitation, de craindre plus ou moins obscurément quelque chose de similaire. Une ambiance délétère, mais impossible d'en partir sous peine de grave impolitesse. Coincé là, dans le malaise…

C'est en substance ce qui arrive au héros de l'histoire, Olivier Lérins. Les Stirls, de vieux amis à lui, l'invitent depuis deux ans. Cette fois, impossible de se défiler. Ils possèdent une gigantesque maison dans le sud de la France. C'est un couple original, étrange, assez excentrique. le mari est architecte, gagne fort bien sa vie, mais traite son métier avec une certaine légèreté. Un homme impeccablement poli, un fort bon ami. Avec la femme, Edith, sa relation est plus complexe. Une amie, une muse, une confidente, un amour secret peut-être…

Mais à peine arrivé, quelque chose est bizarre. Aucune voiture n'est venue le chercher à la gare. Chaque discussion se transforme en petite bataille. La belle Edith est en permanence accompagnée de deux molosses aussi déchainés que mal dressés, et qui ne laissent aucune place à l'intimité. Intimité qu'elle semble fuir d'ailleurs. Son mari est rarement là. La maison est gigantesque, en grande partie inhabitée, voir même inexplorée. le climat est éprouvant, pluie et vent pour l'essentiel. Toutes les propositions d'excursion d'Olivier sont accueillies évasivement. Etrange séjour…

Paul Gadenne était un écrivain des années 50 aujourd'hui passablement oublié, dont la vie fut courte et passée en grande partie dans les sanatoriums. du peu qu'on en trouve sur Internet, il était connu pour sa capacité à construire des ambiances pesantes en peu de mot. La lecture de ce livre le confirme.
Commenter  J’apprécie          384



Ont apprécié cette critique (37)voir plus




{* *}