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Critique de saigneurdeguerre


La petite Momo vit avec sa grand-mère dans un village de Normandie en attendant que son papa, marin au long-cours revienne à terre. Parti pour de longues semaines, son papa lui manque. Sa principale consolation consiste à se rendre au pied d'un phare d'où elle voit passer le bateau de son papa.
Que faire d'autre chez Mamy si ce n'est se rendre chez le poissonnier pour acheter du poisson, poisson qu'elle déteste manger ! le poissonnier est un barbu à lunettes au format plus qu'imposant qui s'amuse à se quereller avec la petite fille.
Ses incursions en ville ne semblent d'ailleurs pas sans danger car il lui arrive de rencontrer un homme, une sorte de SDF qui ressemble davantage à un épouvantail qu'à un être humain et qui se complait à effrayer la petite fille. Un jour qu'elle observe trois garçons qui veulent faire exploser une grosse bouse avec un pétard, elle s'en approche, mais elle est loin d'être accueillie à bras ouverts. Se disputant avec le blond de la bande, qui dit pis que pendre de sa mamy, elle en vient à le frapper violemment à la tête…

Critique :

Jonathan Garnier nous offre un récit plein d'émotions en nous narrant la vie de Momo, cette petite fille qui vit seule avec sa grand-mère, bien vieille, bien mal en point. Il trace des portraits pleins d'humour, parfois angoissants et fort crédibles de tous les protagonistes qu'ils soient enfants, adolescents ou adultes.
L'ennui des jeunes dans ce village est permanent, facilitant la création de petites bandes qui se déplacent à mobylette dès qu'elles le peuvent.
C'est aussi l'occasion pour l'auteur de raconter, les amours naissantes entre Françoise, une jeune ado qui a quitté le village, mais qui est « condamnée » à passer ses vacances chez ses grands-parents dans ce trou paumé alors qu'elle rêve de boutiques à New York, et un fils de paysan, « Banane », qui se veut chef de bande.
La solitude des personnes âgées est aussi remarquablement mise en scène par cette grand-mère qui attend à côté de son téléphone un coup de fil de ses enfants ou de ses petits-enfants, coup de fil qui ne vient jamais.

Le coup de crayon et la mise en couleurs effectués par Rony Hotin est en parfaite adéquation avec ce récit et sert à merveille les propos du scénariste.

Si vous ne craignez pas de vous plonger dans une aventure « sentimentaliste » et pleine de bons sentiments, n'hésitez pas à vous plonger dans ce petit chef-d'oeuvre.
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