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Critique de capillo


Le complotisme.
Cette notion millénaire qui n'a jamais été autant d'actualité que depuis la naissance d'Internet et des réseaux sociaux, encore plus avec cette crise covid mondiale : Michael Jackson, Elvis, Hitler et d'autres ne sont pas morts, la terre est plate, personne n'est jamais allé sur la lune, Bill Gates et sa horde de pédocriminels richissimes veulent pucer la population mondiale grâce à un faux vaccin, les attentats du 11 septembre n'ont jamais eu lieu,... Autant de théories fumeuses qui montent en épingle des détails bien souvent troublants, reconnaissons-le, et qui parviennent à semer le doute. Pour ma part, sans être complotiste mais sans être totalement fermé, je considère que si la pensée humaine peut exprimer une idée, elle peut tout aussi bien la mettre en pratique. le reste est du domaine du "à prouver", ce qui, et c'est relativement bien pratique, n'est jamais possible autrement que d'une manière somme toute indirecte. Ce qui nous amène à l'assassinat de JFK, dans notre inconscient collectif le premier et spectaculaire complot américain, revu et corrigé par le procureur Jim Garrison.

Car l'enquête et les conclusions de la commission Warren ne satisfont pas le district attorney de la Nouvelle-Orléans, et celui-ci va pointer du doigt les nombreux manquements, les illogismes et incohérences de la version officielle, encore aujourd'hui d'ailleurs fortement privilégiée. Ce sont des preuves, non pas du vaste complot mené par les services de renseignements, CIA, FBI et consorts, dans une entreprise de démolition du rapprochement initié par Kennedy vis-à-vis du bloc communiste, ce sont des preuves disais-je que les conclusions sont fausses, quand elles ne sont pas tout simplement impossibles à tenir.

Passionnant dans la contre-enquête, Jim Garrison n'oublie jamais de souligner qu'il interprète certains faits, qu'il les agrège pour en déduire notamment le rôle des hautes autorités, sans que cela soit parfaitement et clairement probant. Cela reste une théorie, basée sur un faisceau d'indices qui concordent tous dans une même direction - celle choisie par Garrison -, particulièrement plausible, vraisemblable. La véritable question est : l'Amérique peut-elle accepter, en tant que démocratie "exemplaire", lumière du monde, que ceux qui sont censés protéger le plus haut dignitaire de l'Etat, le garant de sa liberté, puissent fomenter un complot complexe destiné à assassiner JFK. L'accepter, c'est peut-être jeter le pays dans le chaos.

Et si l'on devait se positionner sur le sujet, posons-nous une seule question à laquelle personne n'a jamais répondu : qui a autorisé le changement d'itinéraire du convoi présidentielle le jour J, l'obligeant à ralentir dans le virage, et donner le temps au(x) tireur(s) de viser une voiture non protégée sur un espace complètement dégagé, depuis des bâtiments non sécurisés ?



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