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Critique de jeunejane


Madame Rosa , une personne âgée est juive, rescapée d'Auschwitz. Anciennement elle vivait des revenus de sa prostitution et à présent, dans les années 70, elle vit des revenus que lui procure sa pension clandestine.
Elle élève des petits de prostituées, touche leurs mandats jusqu'à ce que leur mère vienne les récupérer.
Momo, jeune maghrébin a 14 ans. Madame Rosa ne lui en déclare que 10 car elle veut le garder longtemps près d'elle.
Le vie est difficile dans son sixième étage, à Paris, dans le quartier populaire de Belleville, sans ascenseur.
Momo l'aide. Ils s'entraident. Momo ne la laissera jamais tomber jusqu'à un point assez inimaginable.
Beaucoup de scènes très fortes dans le livre, de nombreux personnages hauts en couleur qui semblent irréels de misérabilisme mais je crois bien que l'auteur n'est pas loin de la réalité dans ses descriptions.
L'humour à couper au couteau est présent, surtout au début.
Dès les premières pages, on comprend que le récit ait reçu le prix Goncourt. Chaque paragraphe mériterait une citation.
Ce qui m'a le plus étonnée, c'est le langage enfantin et populaire que Romain Gary donne à Momo, le narrateur tout au long du roman. Au début, il parle comme un enfant avec toute l'innocence de ce qu'il peut comprendre de ce qu'il voit. Il vit quasiment en vase clos.
Ce langage évolue avec sa croissance et je crois que c'est le côté le plus remarquable du livre avant l'histoire même.

Romain Gary avait choisi d'écrire sous le nom d'Émile Ajar en raison d'une baisse de popularité. Ce qui lui a valu le prix Goncourt une seconde fois.
le subterfuge n'a été révélé qu'en 1980 à la mort par suicide de l'écrivain.
L'exemplaire que j'avais lu il y a très longtemps date de 1979, paru aux éditions Mercure de France et est toujours signé Émile Ajar. Je le garde bien précieusement. Je viens de le redécouvrir avec mon regard d'aujourd'hui.
J'ai vu en son temps le téléfilm avec Myriam Boyer, il m'avait semblé assez réussi mais nous savons tous qu'un film doit faire place à l'image.
Quand on lit, on se fabrique notre propre représentation et ça, c'est irremplaçable.
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